Urgence démocratique
La pandémie est le parfait révélateur des dysfonctionnements de la gouvernance ‘d’en haut’
“Majorité présidentielle” mise à part, tous les députés et sénateurs ont refusé le 1er avril dernier de prendre part au vote sur le dernier dispositif anti-Covid édicté par Emmanuel Macron. Cet épisode, anecdotique, signe pourtant l’alerte démocratique de trop. Il devient urgent de redonner à l’Assemblée nationale sa mission de relais entre administrés et pouvoir central, et à l’exécutif son équilibre entre chef de l’État et Premier ministre. Ça s’appelle la “dyarchie”, tant prisée par Édouard Philippe dans ‘Impressions et lignes claires’, sorte de manifeste pour temps futurs.
Le face-à-face entre un président de la République et le peuple roi ne peut servir d’unique régulateur aux pulsions d’une société morcelée en archipels, voire en chapelles. Comme le reconnaissent même des macronistes, il est temps de “réinventer la démocratie en France”. Personne n’a la formule magique. Mais l’orientation primordiale est bien de retrouver les origines mi-parlementaires, mi-présidentielles de la Ve République. Au besoin en brisant le tabou du passage au régime présidentiel, probablement condition sine qua non d’une forme de parité entre les pouvoirs exécutif et législatif...
“Majorité présidentielle” mise à part, tous les députés et sénateurs ont refusé le 1er avril dernier de prendre part au vote sur le dernier dispositif anti-Covid édicté par Emmanuel Macron. Cet épisode, anecdotique, signe pourtant l’alerte démocratique de trop. Il devient urgent de redonner à l’Assemblée nationale sa mission de relais entre administrés et pouvoir central, et à l’exécutif son équilibre entre chef de l’État et Premier ministre. Ça s’appelle la “dyarchie”, tant prisée par Édouard Philippe dans ‘Impressions et lignes claires’, sorte de manifeste pour temps futurs.
Le face-à-face entre un président de la République et le peuple roi ne peut servir d’unique régulateur aux pulsions d’une société morcelée en archipels, voire en chapelles. Comme le reconnaissent même des macronistes, il est temps de “réinventer la démocratie en France”. Personne n’a la formule magique. Mais l’orientation primordiale est bien de retrouver les origines mi-parlementaires, mi-présidentielles de la Ve République. Au besoin en brisant le tabou du passage au régime présidentiel, probablement condition sine qua non d’une forme de parité entre les pouvoirs exécutif et législatif. Le grand basculement vers la prééminence élyséenne a commencé en 1962 avec l’élection du chef de l’État au suffrage universel. Le déséquilibre s’est accentué lorsque Jacques Chirac, chef de l’État, et Lionel Jospin, Premier ministre, ont rompu en 2000 le fil fragile entre les deux pouvoirs en demandant par référendum aux Français l’approbation du passage du septennat au quinquennat.
Une exception française
Le traitement de la pandémie actuelle illustre jusqu’à la caricature la gouvernance “d’en haut”. C’est au sein d’un comité piloté par Emmanuel, le Conseil de défense, qualifié de ‘blockhaus’ par les détracteurs, que sont décidés les arbitrages anti-Covid que le Parlement doit ensuite entériner. Certes, aucune ligne illégale n’a été franchie. Une vingtaine de lois ont accordé à l’exécutif les habilitations nécessaires, y compris par ordonnances, pour gérer la crise de la Covid. Pas moins de 25 débats ont été organisés dans les hémicycles sur la situation sanitaire. Cette donne reste à bien des égards une exception française.
“Contrairement à d’autres pays, la France n’a pas su mener à bien la modernisation de la sphère gouvernementale tout en préservant au moins en partie la tradition parlementaire : elle est passée d’un déséquilibre institutionnel à un autre”, observe l’historien Nicolas Rousselier dans ‘La Force de gouverner’. L’exécutif n’est plus un exécutant, il est le véritable détenteur de la réalité du pouvoir.
L’onde de choc de la fin de la bipolarisation
Ce mouvement de balancier en direction de l’ordre gouvernemental a connu un coup d’accélérateur avec la disruption macronienne de 2017. Pendant des décennies, la Ve République a pris son assise sur la bipolarisation, l’alternance entre la droite et la gauche. Chacune avait ses mandants dans les communes, les départements et les régions. Aujourd’hui, les descendants LR et PS ne tiennent plus le haut du pavé électoral. Leurs élus “locaux” n’ont plus la capacité de faire remonter au sommet de l’État la rumeur “d’en bas”.
Dans une tribune au ‘Monde’, Philippe Bas, sénateur LR, enfonce le clou sur la pratique macronienne du quinquennat: “révision constitutionnelle, taxe carbone, réforme des retraites, prorogation du régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire… On ne compte plus les textes débattus et finalement retirés de l’ordre du jour. L’humiliation des députés a atteint son paroxysme quand, au lendemain d’une proposition de loi ‘sécurité globale’, le gouvernement a osé désigner une commission non parlementaire pour corriger la copie votée la veille”.
N’en jetez plus ! Longtemps cette dominance de l’Élysée, baptisée “fait majoritaire” ou “parlementarisme rationalisé”, a eu pour justification la stabilité ministérielle après les errances de la IVe République. Alors qu’aujourd’hui, la France souffre plutôt d’une hypertrophie de l’exécutif que d’un excès de parlementarisme.
De plus, la présidence Hollande a porté un coup de Jarnac à un allerretour oxygénant entre les deux pôles politiques en créant l’incompatibilité entre un poste de député et celui de tête d’un exécutif en territoire. L’apprentissage en continu du député via l’expérience de la législation locale n’existe plus. C’est pourquoi, parmi douze mesures chocs pour améliorer l’action publique, le couple LR Éric Woerth-JeanFrançois Copé propose la restauration du cumul des mandats.
VIe République, le jeu de rôles de Jean-Luc Mélenchon
Comment renverser la vapeur? Tous les postulants à l’Élysée ont dans leurs bagages des projets de revitalisation de la vie démocratique. Peu, voire aucun, font preuve à ce stade de réalisme opérationnel. Le carburant de la défiance de l’opinion publique à l’égard du modèle de la Ve République continuera à être alimenté.
La solution la plus radicale, signée Jean-Luc Mélenchon, entend réunir une Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Pourquoi une VIe République ? “Pour balayer l’oligarchie, abolir les privilèges de la caste et de la monarchie présidentielle, permettre l’intervention populaire en donnant aux citoyens le pouvoir d’initiative de la loi et de révocation des élus”, répond le leader des Insoumis. C’est décréter la fin de la démocratie représentative pour des types de régime dont l’histoire ne laisse guère de bons souvenirs.
Assemblées citoyennes, le jeu en défense d’Emmanuel Macron
En contrepoint, le parcours d’Emmanuel Macron paraît d’une grande timidité programmatique. Le candidat de 2017 prévoyait déjà de rogner davantage les pouvoirs du Parlement ! Notamment en diminuant d’un tiers le nombre de députés et de sénateurs tout en limitant les mois réservés à légiférer au profit du contrôle a posteriori de l’action du gouvernement. Rien de tout cela n’a abouti.
Ensuite l’Élysée a inventé deux concepts “amortisseurs de crise”, tous deux en dehors du périmètre parlementaire. Le “Grand débat”, dans la foulée des ronds-points “Gilets jaunes”. La Convention citoyenne climat, chargée de préparer une feuille de route anti-CO2 – où ni le nucléaire, ni le prix du carbone ne figuraient à l’ordre du jour. Malgré tout, c’était conférer aux citoyens participants à la Convention par tirage au sort une légitimité équivalente au suffrage universel dans le cadre d’une circonscription! C’est à la mode sans doute. C’est un pis-aller sûrement.
Comme le reconnaissent même des macronistes, il est temps de “réinventer la démocratie en France”. L’orientation primordiale est bien de retrouver les origines mi-parlementaires, mi-présidentielles de la Ve République
Proportionnelle, le jeu perdant de François Bayrou
Au sein de la majorité, François Bayrou, patron du MoDem, a présenté sa martingale, un scrutin à la proportionnelle aux législatives de 2022 : “nous avons plus que jamais besoin non seulement d’une représentation juste et pluraliste, mais aussi d’un changement de culture politique qui permette, entre les différents courants politiques, chaque fois que c’est possible, dialogue et coresponsabilité”. L’Élysée a répondu “non” en traînant les pieds. C’est heureux. Multiplier au Palais-Bourbon des groupes politiques issus du vote proportionnel serait bien davantage facteur de blocage que de fluidité démocratique. Créer une caste d’apparatchiks élus sur une liste élaborée par les partis le serait encore moins. “Une dose de proportionnelle ne changerait rien à la composition de l’Assemblée nationale, sauf à éloigner un peu plus les députés de leurs électeurs”, ajoute François Hollande dans ‘Répondre à la crise démocratique’. Nombre de concurrents “2022” préfèrent jouer du piano sur la durée du mandat. Xavier Bertrand milite pour le sextennat. Marine Le Pen en pince pour le septennat non renouvelable. À chaque fois, l’objectif est de dissocier la mandature de cinq ans des députés de celle du président de la République. Un tel hiatus déboucherait en probabilité sur des
Pour accompagner les entreprises et ses collaborateurs dans l’accélération des changements structurels et organisationnels vecteurs de performance, Cahra met donc à leur disposition une équipe de managers de transition. Ces experts, tous permanents en CDI, sont détachés de tout enjeu hiérarchique et agissent dans une logique de mission. Comme pour tout investissement, identifier des indicateurs clefs de performance ou KPI en début de mission est capital pour suivre et mesurer le changement. “Notre rôle est d’assurer une mission qui a pour objectif une transition. Nous accompagnons la transformation d’organisations vers l’atteinte d’un objectif prédéterminé avec une échéance et des KPI”, indique Cahra qui constate qu’une fois la mission validée, le ROI mesuré est 5 fois supérieur à l’investissement.
“Notre rôle est d’assurer une mission qui a pour objectif une transition. Nous accompagnons la transformation d’organisations vers l’atteinte d’un objectif prédéterminé avec une échéance et des KPI”
Le cabinet développe des approches managériales innovantes fondées sur l’intelligence émotionnelle qui nourrit l’intelligence relationnelle indissociable de la performance collaborative. “Expérimenté, le manager de transition réussit à opérer la transformation de l’organisation avec les équipes en place grâce à des compétences et des postures fondées sur l’intelligence relationnelle”, témoigne Emmanuel Buée, soulignant que l’alliance constitue le socle de l’intervention du manager de transition. “Avoir vécu des situations variées confère une plus grande stabilité émotionnelle
Face à cette approche managériale disruptive, il s’agit de se créer les conditions de la confiance entre partenaires. “Si l’intelligence relationnelle s’avère décisive dans un contexte de transformation, elle doit s’adosser à une approche systémique : une posture d’ouverture, des capacités d’écoute et le fait d’être animé par la volonté de comprendre”, indique le cabinet. “Avec humilité et bienveillance, le manager de transition pratique l’écoute active et fait preuve de pédagogie pour créer l’adhésion et accompagner la mise en mouvement”. Cahra mise sur la méta-posture pour partager une réalité commune et les options de transformation. A chaque mission, l’entreprise est placée dans une posture d’agilité : expérimenter, mesurer, corriger.
“En adoptant une posture modélisante, le manager de transition se met au service de son équipe pour l’aider à développer sa propre capacité d’initiative et à co-construire des solutions innovantes et performantes”, rapporte Emmanuel Buée qui ajoute que, si on taille un diamant pour en révéler tout l’éclat, c’est ce que fait Cahra pour ses clients en valorisant ce qui est performant. “Le carat est une référence de valeur à l’international
Depuis sa création en 2009, Cahra intervient à l’international : Chine, Inde, USA, Europe, ... et l’ouverture en 2019 d’un premier bureau en Italie avec CAHRA by Simonelli marque le début de notre aventure à l’étranger. De prochaines ouvertures viendront conforter notre ambition dans les prochaines années.
“Le carat est une référence de valeur à l’international et nous y avons ajouté le H de l’Homme parce que l’humain est au coeur de nos préoccupations”
Cahra en chiffres
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