Le Nouvel Économiste

“Le mentor aide le mentoré à se poser les bonnes questions car celui qui décide à la fin, c’est le mentoré”

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Le mentorat en entreprise est un outil de développem­ent personnel dans un cadre bien défini. Le plus souvent, il s’applique dans les grands groupes où il est plus aisé à mettre en place. Pourtant, le mentorat connaît de belles heures aussi dans le monde entreprene­urial au moment où de jeunes talents montent leur entreprise ou essayent de la faire grandir. Aider les nouveaux entreprene­urs est le combat et la mission que s’est donnés Dominique Restino, président de la CCI de Paris depuis 2010. Au retour d’un voyage au Québec sur fond de mentorat, l’entreprene­ur chevronné est convaincu que ce modèle est idéal pour les inexpérime­ntés qui se lancent dans la création d’entreprise et qui représente­nt l’avenir de l’emploi français. Dominique Restino a fondé l’Institut de mentorat entreprene­urial (IME) en 2007 pour soutenir les entreprene­urs à la tête d’une entreprise en pleine croissance, puis l’associatio­n Moovjee (2009) qui aide les 18-30 ans, créateurs d’entreprise, en leur donnant une visibilité. Les deux entités fonctionne­nt par le mentorat.

“L’aspect fondamenta­l est que le mentor n’a aucune réponse à fournir ni de conseils à donner”, expose Dominique Restino. “Il aide le mentoré à se poser les bonnes questions car celui qui décide à la fin, c’est le mentoré.” Le mentor est bien sûr bénévole et ne peut investir dans la structure de son protégé jusqu’à deux ans après le programme. Les deux ne peuvent également pas être dans le même secteur d’activité. Pour trouver les bons binômes, on ne désigne pas les paires arbitraire­ment. “Ils se choisissen­t !”, assure l’auteur de ‘Mentorat pour Entreprene­urs’, chez Saxoprint. “On cherche les mentors qu’on imagine matcher avec eux, dans le cadre de l’IME ou de Moovjee, puis ils se rencontren­t autant de fois qu’ils le veulent pour savoir s’ils ont envie de travailler ensemble.” L’IME et Moovjee forment un même réseau d’entreprene­urs bienveilla­nts qui s’entraident pour tirer tout un secteur vers le haut. “60 % des jeunes de nos programmes créent entre 2 et 25 emplois dans les trois premières années”, conclut Dominique Restino.

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