L’impression en ligne est-elle écologique ?
“Les solutions d’automatisation limitent la gâche papier. Le principe du numérique, par rapport à l’offset, est justement basé sur cette philosophie d’économie”
Le secteur de l’imprimerie fait face à de nouveaux défis stratégiques que représentent l’arrivée du digital et les différentes problématiques environnementales. Les acteurs du secteur tentent donc d’adopter de nouvelles approches, d’innover et de s’adapter à ces enjeux. “Nous transformons autant que possible ces problématiques en opportunités, par exemple en modernisant le parc machines”, souligne Florian Bruand, IT manager chez Exaprint. Avec l’entrée en vigueur de la loi Agec, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, c’est aussi tout le contexte national qui incite les acteurs à s’adapter à ces nouvelles normes écoresponsables. “Le sujet principal est la suppression de l’emballage plastique, utilisé dans le cadre de la mise sous film lors des opérations de routage. Depuis le 1er janvier 2022, nous devons adopter de nouvelles solutions et nous adapter”, ajoute-t-il. Pour sa part, Brother a fait le choix d’une réduction de la consommation électrique et du temps de veille de ses équipements. “Dans nos produits laser, nous avons modifié certaines compositions pour obtenir un meilleur résultat d’impression tout en chauffant moins avec cette unité de fusion”, indique Nicolas Cintré, directeur marketing du groupe. Quant au numérique, il peut “aller main dans la main” avec l’environnement, selon Roland Keppler, CEO d’OnlinePrinters : “nous avons conçu des flux de travail qui permettent une production garantissant une moindre exploitation des ressources”. Ce type d’engagement est d’ailleurs garanti par des certifications comme le label français Imprim’Vert. Ainsi, certaines sociétés ne proposent plus que des produits “éco-conçus”. Les presses de Konica Minolta fonctionnent sur du papier recyclé et sont de moins en moins énergivores. Une dynamique qui est favorisée par le numérique : “les solutions d’automatisation limitent la gâche papier. Le principe du numérique, par rapport à l’offset, est justement basé sur cette philosophie d’économie. Sur la partie jet d’encre, nous disposons de certificats de désencrabilité sur l’ensemble de la gamme, qui est une étape importante dans le processus de production de papiers recyclés”, précise Julien Aussant, directeur commercial Professional Printing du groupe.