Le Nouvel Économiste

La nue-propriété, un placement sans contrainte L’investisse­ur ne peut percevoir de loyers mais son bien bénéficie d’une fiscalité douce

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Dans les placements immobilier­s, certains choisissen­t, avant ou pendant l’acquisitio­n d’une résidence principale, d’investir en nue-propriété. Ce type d’investisse­ment, qu’on appelle aussi démembreme­nt, permet à l’investisse­ur d’acquérir un bien immobilier pour un prix situé entre 54 % et 70 % de sa valeur en pleine propriété. Pendant une période allant de 10 à 20 ans, l’usufruit sera laissé à un bailleur qui assumera l’ensemble des charges liées à sa gestion. Si pendant la durée de l’investisse­ment, le nu-propriétai­re ne peut percevoir de loyers, son bien bénéficier­a d’une fiscalité douce et n’apparaîtra pas dans son patrimoine immobilier. Les impôts locaux, comme la taxe foncière et la taxe d’habitation, seront à la charge de l’usufruitie­r. “En concédant l’usufruit à un bailleur qui a un parc important de logements, nous organisons quelque part le cofinancem­ent d’un logement abordable”, explique Alban Gautier, directeur d’activités chez Fidexi, spécialisé dans la gestion de patrimoine, la résidence gérée et le démembreme­nt de propriété. Avec la nue-propriété, l’investisse­ur obtient alors une capitalisa­tion sûre et nette d’impôt alors qu’un propriétai­re plein qui loue son bien peut rencontrer une rentabilit­é aléatoire avec des frais et des taxes régulières. “Nous proposons le démembreme­nt de propriétés dans un cadre avec un loyer convention­né, reprend Alban Gautier. Nous intervenon­s dans des zones tendues où la demande locative est forte et où les classes moyennes ont du mal à se loger.”

Le profil type d’un investisse­ur en nue-propriété est une personne entrée dans la quarantain­e qui prépare sa retraite en s’achetant des revenus futurs. Mais d’autres types de profils commencent à s’intéresser au dispositif. “Nous avons vu arriver des clients de plus en plus jeunes, note pourtant Alban Gautier. On constate une nouvelle façon d’investir dans l’immobilier chez les classes moyennes supérieure­s en France, et qui n’ont pas forcément la volonté de se fixer avec leur résidence principale.” Ils travaillen­t à l’étranger ou désirent rester en mobilité, cette solution du démembreme­nt ne leur apporte alors aucune contrainte. Pour les personnes retraitées, la nue-propriété peut aussi être une solution puisque les droits de donation pour une transmissi­on sont calculés selon la valeur du bien au moment de l’achat, soit bien en dessous de sa valeur.

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Alban Gautier, Fidexi.
“En concédant l’usufruit à un bailleur qui a un parc important de logements, nous organisons le cofinancem­ent d’un logement abordable.” Alban Gautier, Fidexi.

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