Le Nouvel Économiste

Des attaques encore peu fréquentes mais spectacula­ires

En 2016, l’entreprise de cybersécur­ité Sucuri avait découvert que 25 000 caméras de sécurité avaient été infectées et utilisées pour perpétrer des attaques informatiq­ues

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Les attaques via des objets connectés font la une de la presse spécialisé­e et trouvent même écho dans la presse généralist­e depuis 4 ou 5 ans. Selon les spécialist­es interrogés pour ce dossier, le nombre de ces attaques n’est pas très élevé chaque année, mais en forte progressio­n. Voici quelques exemples qui pourraient faire réfléchir plus d’une entreprise. Les ampoules connectées Philips

Hue ont récemment fait la une de l’actualité. En 2016, ces ampoules, connectées via le réseau Zigbee avaient fait l’objet d’une “attaque” perpétrée par des chercheurs, et Philips avait annoncé avoir patché ses objets connectés afin de répondre aux critiques. Pourtant, les mêmes chercheurs de Check Point Software ont une nouvelle fois fait la démonstrat­ion début février 2020 que la sécurité des ampoules était défaillant­e et qu’il était toujours possible grâce à elles de s’introduire dans des réseaux d’entreprise­s les utilisant.

En 2016, l’entreprise de cybersécur­ité Sucuri avait découvert que 25 000 caméras de sécurité avaient été infectées et utilisées pour perpétrer des attaques informatiq­ues. C’est le nombre des objets connectés qui peut poser un problème aux entreprise­s, même bien défendues. Lorsque quelques milliers d’ordinateur­s sont utilisés pour une attaque, elles peuvent se défendre, mais lorsque ce sont des dizaines de milliers de devices, c’est souvent mission impossible.

En 2016 toujours, le botnet Mirai avait défrayé la chronique. Mirai identifiai­t en permanence des objets connectés à la sécurité défaillant­e et s’en servait pour empêcher le bon fonctionne­ment de sociétés ou de services. Twitter, PayPal, Airbnb ou encore Netflix avaient notamment été touchés !

Le 30 janvier 2020, c’est Bouygues Constructi­on qui révélait avoir fait l’objet d’une attaque paralysant­e de type ransomware où les hackers (en l’occurrence Maze) bloquent le bon fonctionne­ment d’une entreprise et demandent une rançon pour débloquer la situation. Des objets connectés ont-ils été utilisés par les attaquants ? Selon toute probabilit­é oui. Méfiance donc.

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