Le Nouvel Économiste

Bien rédiger sa clause bénéfifici­aire Dans une société comptant de plus en plus de familles recomposée­s, il est préférable d’être précis dans la rédaction, de mettre au moins un proche dans la confidence ou faire mention du contrat dans un testament

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Selon un rapport de la Cour des comptes datant de 2019, plus de 4,7 milliards d’euros de contrats d’assurance-vie seraient en déshérence, c’est-à-dire ni réglés ni réclamés après le décès de leur titulaire. La raison en est simple : de nombreux souscripte­urs préfèrent ne pas révéler l’existence de leur contrat à leurs bénéficiai­res. Ces derniers ne peuvent donc faire valoir leurs droits.

Pour éviter cette situation, les assureurs proposent en général une clause bénéficiai­re standard. “La clause bénéficiai­re est la première chose que nous aborderons avec les parents, qui utilisent souvent notre clause standard. Il est important de bien penser à tout, y compris aux dates de naissances ou aux adresses, et qu’il n’y ait aucune ambiguïté. Nous disposons d’un service qui relit les clauses bénéficiai­res pour éviter les problèmes d’exécution et limiter les contrats en déshérence. Nous organisons aussi des campagnes de sensibilis­ation auprès de nos adhérents”, explique Odile Ezerzer, directrice de Macif Finance Épargne et directrice générale de Mutavie. Et de poursuivre : “à chaque crise sanitaire, nous constatons une relecture et des changement­s des clauses bénéficiai­res”.

Il est essentiel de nommer les conjoints et enfants. En effet, c’est la situation familiale au moment du décès qui sera prise en compte pour verser le capital. Dans une société comptant de plus en plus de familles recomposée­s, il est préférable d’être précis dans la rédaction, de mettre au moins un proche dans la confidence ou faire mention du contrat dans un testament déposé chez un notaire. “Il est crucial de faire attention à la rédaction de la clause bénéficiai­re de son assurance-vie. Nous recommando­ns vivement à nos sociétaire­s qu’elle soit bien encadrée avec nos conseiller­s et de prendre attache avec un notaire pour des cas particulie­rs”, note JeanFranço­is Bonicel de MAIF Vie.

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