Le Nouvel Économiste

Le XVIIIe arrondisse­ment teste des solutions innovantes pour la ville de demain

Zoom sur deux projets retenus pour lutter contre la chaleur urbaine et transforme­r les déchets en ressources

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Gestion des déchets, des îlots de chaleur, améliorati­on de la mobilité et de la livraison en coeur de ville…, onze projets viennent d’être retenus à Paris dans le cadre de la 4eédition de l’appel à projets “Quartiers d’innovation urbaine”. Ils seront testés in vivo dans le quartier “Chapelle-S”, situé dans le nord du XVIIIe arrondisse­ment. L’objectif est “d’identifier des solutions contribuan­t à améliorer le cadre de vie des Parisiens et à renforcer l’attractivi­té, la résilience et la sobriété de la ville”, précise l’organisate­ur Urban Lab. Ce dernier joue le rôle de laboratoir­e d’expériment­ation

pour Paris&Co, l’agence de développem­ent économique et d’innovation de Paris et de la métropole, et a pour mission d’aider des entreprise­s à tester sur le terrain des prototypes et des services.

Tester la ville de demain

Parmi les recrues, l’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la constructi­on de Caen ( Esitc) pourra tester ses éco- pavés drainants brevetés en 2015. “Nous avons récupéré des déchets de coquilles Saint- Jacques que nous

avons transformé­s et intégrés dans des pavés en béton classique pour les rendre drainants. Cela permet d’imperméabi­liser les sols en évitant la stagnation des eaux de pluie”, précise Matthieu Dufeu, chef de projet R&D. L’objectif est aussi de les utiliser pour lutter contre le phénomène de chaleur urbaine : l’eau de pluie serait stockée puis restituée pour rafraîchir la températur­e de surface. Pour tester ce nouvel usage, deux sites pilotes ont été lancés à Alençon et à CaenlaMer. “Dans le cadre du financemen­t que nous avons obtenu, via le contrat de plan interrégio­nal ÉtatRégion­s Vallée de la Seine, il fallait également trouver un site dans la région parisienne. Cela nous permettra par ailleurs de comparer les données”, ajoute le chef de projet. De son côté, Terravox, une entreprise de l’économie sociale et solidaire, expériment­e le programme “Mon quartier circulaire”. “L’idée est d’essayer de transforme­r la gestion des déchets en gestion des ressources à l’échelle d’un quartier, de former des habitants qui vont prendre soin de leur territoire avec leur communauté locale”, indique Frédéric Willemart, le directeur général. Le programme démarrera par un diagnostic de la gestion des déchets et du cadre de vie, sous forme d’enquêtes. Les habitants seront formés aux pratiques circulaire­s, comme le compostage ou le recyclage. Un fablab itinérant, équipé d’outils, permettra d’apprendre à transforme­r des déchets plastiques en objets ou mobiliers urbains. Terravox veut s’inscrire dans le cadre de l’expériment­ation “territoire­s zéro chômeur de longue durée” auquel participe le XVIIIe arrondisse­ment, afin de transférer ces compétence­s autour de la gestion des déchets, qui répondent à des besoins, à des personnes éloignées de l’emploi.

A. T.

L’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la constructi­on de Caen testera ses éco-pavés drainants pour lutter contre le phénomène de chaleur urbaine

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à l’échelle d’un quartier.” Frédéric Willemart, dg de Terravox.
“Avec ‘Mon quartier circulaire’, l’idée est d’essayer de transforme­r la gestion des déchets en gestion des ressources à l’échelle d’un quartier.” Frédéric Willemart, dg de Terravox.
 ?? ?? Le vélo-broyeur, qui broie et lave les plastiques, fait partie des outils proposés par Terravox dans le cadre de ‘Mon quartier circulaire’.
Le vélo-broyeur, qui broie et lave les plastiques, fait partie des outils proposés par Terravox dans le cadre de ‘Mon quartier circulaire’.

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