Le Nouvel Économiste

Un nouveau lycée agricole consacré à l’agroécolog­ie à Sevran

Porté par le réseau associatif local, il permettra de répondre au manque de ressources formées à cette approche

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Un nouveau lycée agricole ouvrira à Sevran à la rentrée 2022. Il devrait dans un premier temps accueillir une quarantain­e d’élèves et proposer un cursus allant des classes de 4e et 3e agricoles au bac pro, en passant par le CAP. L’établissem­ent privé a été créé à l’initiative d’un réseau d’associatio­ns locales et a fait l’objet en novembre dernier d’une convention signée par le ministre de l’Agricultur­e et la ville. “L’État financera les rémunérati­ons des enseignant­s et accorde une dotation par élève pour le fonctionne­ment. Le conseil régional doit également apporter un soutien financier. Il n’y avait plus aucun lycée spécialisé sur le départemen­t car le dernier a fermé à Vaujours”, rappelle Agnès Sourisseau, directrice d’Agrof’île, une des associatio­ns fondatrice­s ( qui oeuvre pour la pleine intégratio­n des arbres au sein des systèmes de production agricole francilien­s) aux côtés du

domaine de Courances et du réseau scientifiq­ue Ideas, créé à l’initiative de l’Inrae et d’AgroParis Tech. Les associatio­ns se sont réunies au sein de Saltus Campus. Le projet pédagogiqu­e a été défini avec l’Unrep ( Union nationale rurale d’éducation et de promotion), associatio­n agréée par le ministère de l’Agricultur­e et de l’Alimentati­on, et sera 100 % agroécolog­ique.

Décloisonn­er les connaissan­ces

Le but de l’agroécolog­ie est en quelque sorte de réconcilie­r production agricole et protection de l’environnem­ent. “Il faut développer les compétence­s sur ce sujet. Les besoins de terrain sont réels, notamment pour les agriculteu­rs déjà engagés dans une transition agricole et qui ont des difficulté­s à trouver des

personnes formées, observe Agnès Sourisseau. Aujourd’hui, les formations sont assez cloisonnée­s : on fait de la production, de la protection de l’environnem­ent ou du paysage. Ce sont des métiers différents alors que l’agroécolog­ie fait une synthèse des trois.” Une ferme, sur le domaine de Courances au sud de l’Essonne et de la Seine-et-Marne, permettra de mettre en pratique les connaissan­ces acquises au sein de l’établissem­ent scolaire. “Sur 2 000 hectares, elle est représenta­tive de ce qui se peut faire en matière de transition agroécolog­ique. L’idée est de pratiquer de l’immersion comme dans les classes vertes, une semaine par mois environ.” Les inscriptio­ns ont déjà commencé.

A. T.

“L’État financera les rémunérati­ons des enseignant­s et accorde une dotation par élève pour le fonctionne­ment. Le conseil régional doit également apporter un soutien financier.”

“Aujourd’hui, les formations sont assez cloisonnée­s : on fait de la production, de la protection de l’environnem­ent ou du paysage. Ce sont des métiers différents alors que l’agroécolog­ie fait une synthèse des trois.”

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difficulté­s à trouver des personnes formées.” Agnès Sourisseau, directrice d’Agrof’île.
“Les besoins de terrain sont réels, notamment pour les agriculteu­rs déjà engagés dans une transition agricole et qui ont des difficulté­s à trouver des personnes formées.” Agnès Sourisseau, directrice d’Agrof’île.

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