Le Nouvel Économiste

Sitôt adopté, le plan de réduction du bruit d’Orly déjà obsolète

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Associatio­ns de riverains et élus sont mécontents du PPBE 2018-2023, mais misent sur le prochain plan 2023-2028

Cela aura pris quatre ans. Début avril, les préfecture­s du Val- deMarne, de l’Essonne, des Hauts-deSeine et de la Seine-et-Marne ont validé le plan de réduction du bruit dans l’environnem­ent ( PPBE) de l’aéroport d’Orly pour la période 2018- 2023. Une signature qui a donc lieu un an avant la date de péremption.

Situé à une dizaine de kilomètres au sud de Paris, à cheval sur les départemen­ts de l’Essonne et du Val-de-Marne, l’aéroport de ParisOrly a accueilli 38 millions de passagers en 2018. Selon Aéroports de Paris, son gestionnai­re, cela représenta­it en moyenne 598 mouvements d’avion par jour en 2019. Une activité qui génère d’importante­s nuisances sonores pour les communes alentour et, selon l’associatio­n Bruitparif, une baisse de l’espérance de vie pour les personnes impactées. Plusieurs PPBE ont été mis au point au fil des années pour combattre le bruit des avions qui décollent ou atterrisse­nt

avec, notamment, l’instaurati­on d’un couvre-feu à partir de 23 h 30.

Une consultati­on publique et 5 233 contributi­ons

Cependant, à l’usage, les mesures s’étaient révélées insuffisan­tes et

les élus comme les riverains avaient placé beaucoup d’espoirs dans le PPBE 2018-2023. Une consultati­on publique leur avait permis de donner leur avis et de déposer pas moins de 5 233 contributi­ons qui proposaien­t notamment d’avancer le couvre-feu d’une heure ou d’interdire

le survol des avions les plus bruyants en soirée. Le plan finalement présenté par la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), d’abord validé par le collège des profession­nels début janvier, puis par les trois préfecture­s susmention­nées en avril, n’en tient pas assez compte, selon le collège des élus et des riverains ; les préfecture­s prétendant le contraire. L’affaire sera-t-elle portée devant les tribunaux administra­tifs ? A priori non, car les contestata­ires ne veulent pas retarder l’élaboratio­n du prochain PPBE, qui doit couvrir la période 2023- 2028. Après tout, pourquoi s’échiner à contrer un plan qui est quasi mort- né, alors que la bataille qui va décider des 5 ans à venir débute l’an prochain ?

L’activité de l’aéroport génère d’importante­s nuisances sonores pour les communes alentour et, selon l’associatio­n Bruitparif, une baisse de l’espérance de vie pour les personnes concernées

F. H.

L’affaire sera-t-elle portée devant les tribunaux administra­tifs ? A priori non, car les contestata­ires ne veulent pas retarder l’élaboratio­n du prochain PPBE, qui doit couvrir la période 2023-2028.

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des contributi­ons récoltées durant la consultati­on publique.
Selon les contestata­ires, le plan finalement présenté par la Direction générale de l’Aviation civile ne tient pas assez compte des contributi­ons récoltées durant la consultati­on publique.

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