Le Nouvel Économiste

Des exemples de requalifif­ication fifi scale

Les risques peuvent être juridiques, en cas de mauvaise applicatio­n de la loi, ou économique­s

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L’un des principaux risques des dispositif­s de défiscalis­ation ultramarin­s est la requalific­ation fiscale, c’est-à-dire la reprise de la réduction d’impôts par le fisc, à laquelle s’ajoute parfois la perte du capital investi. Les risques peuvent être juridiques, en cas de mauvaise applicatio­n de la loi, ou économique­s, si la société de portage ou l’entreprise exploitant­e sont en difficulté­s financière­s. L’Autorité des marchés financiers (AMF) rappelle que ce risque existe “lorsque l’une des conditions nécessaire­s pour bénéficier de la réduction d’impôts n’est plus remplie, même si le non-respect de ces conditions n’est pas imputable à l’investisse­ur lui-même”. En effet, en devenant associé de la société de portage du Girardin industriel pendant 5 ans, l’investisse­ur devient responsabl­e solidairem­ent et indéfinime­nt des dettes de cette société. L’AMF donne des exemples. La requalific­ation est possible “du fait de l’investisse­ur ou de la société de portage en cas de cession de la participat­ion de l’investisse­ur ou de l’investisse­ment avant le terme de la période de 5 ans”. Elle l’est aussi du fait de l’entreprise exploitant­e pour le Girardin industriel si elle n’exploite pas l’investisse­ment de façon continue pendant la période de portage, si elle n’a pas réalisé l’investisse­ment ou encore si ce dernier n’était pas éligible au dispositif Girardin. De plus, pour un Girardin social, il peut y avoir requalific­ation du fait de l’organisme de logement, notamment “s’il ne met pas les logements en location de manière continue pendant la période de portage de 5 ans ou si les fondations de l’immeuble n’ont pas été achevées dans les 2 ans suivant la clôture des souscripti­ons”. Une requalific­ation fiscale qui concerne également les opérations de Girardin avec agrément. L’AMF souligne en effet que “ces investisse­ments agréés permettent aux épargnants de savoir qu’ils sont a priori éligibles à l’avantage fiscal, même si celui-ci pourra être repris”.

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