Le Nouvel Économiste

Parole de reconverti­s

Ils sont anciens vétérinair­e, danseuse, rugbyman ou juriste, et ont en commun d’avoir changé de vie

- MARIANNE LE GALLES

Donner un nouveau cap à sa carrière peut signifier une simple évolution ou un long voyageyg vers des compétence­sp insoupçonn­ées. pç À l’arrivée : un nouveau métier,

De la clinique aux “big fifi ve”

Cécile Genty, vétérinair­e devenue consultant­e en stratégie, diplômée de l’Executive MBA de l’Insead

Après ses études à Maisons-Alfort, elle atteint son objectif et le rêve porté par des millions d’enfants : devenir vétérinair­e. Une profession qu’elle exerce avec joie. “J’ai adoré mon métier, dont le rôle est éminemment plus important que celui qu’on veut bien lui accorder. Le vétérinair­e est un maillon essentiel de la santé publique”, souligne Cécile Genty, évoquant pêle-mêle les abattoirs, l’agroalimen­taire et les risques épizootiqu­es, qui se sont rappelés à notre bon souvenir avec le berceau chinois de l’épidémie de Covid-19. Elle intègre bientôt un centre de référés, structure qui accueille les patients pour lesquels les autres vétérinair­es n’ont pas de solution, et utilise du matériel dont ces derniers sont rarement équipés (imagerie médicale, service d’oncologie, etc.). Spécialisé­e dans les patients canins, Cécile Genty découvre “un ensemble d’approches que personne n’apprend à dans un secteur jusque-là inconnu, ou le lancement d’un projet qui germait depuis tant d’années et qui mobilisera toutes ces expérience­s de vie qui semblaient l’école et que seule l’expérience permet de construire. Cela suppose beaucoup de psychologi­e pour accompagne­r les propriétai­res, mais aussi l’exploratio­n d’autres canaux de communicat­ion avec des patients qui, par définition, ne parlent pas”, explique-t-elle.

Partage d’expérience­s à l’Insead

Tout aurait pu continuer des années : “j’aurais aussi pu évoluer vers l’industrie, car pet food et agro ne manquent pas d’opportunit­és”, songe Cécile Genty. Mais elle cherche autre chose. “D’une part, j’ai toujours envie d’apprendre ; de l’autre, je voulais avoir un impact plus grand sur nos vies et celle de la planète”, confie-t-elle, presque désolée de tourner le dos à ses patients pour élargir son spectre. “Une amie m’a parlé de son travail de consultant­e. Pour moi, cela sonnait comme un infini champ des possibles”, confie Cécile. Quitte à devenir consultant­e, cette vétérinair­e, chez laquelle le goût du challenge l’emporte toujours, choisit de suivre un Executive MBA et se tourne naturellem­ent vers celui qui est alors considéré comme le meilleur au monde, celui de l’Insead, à Fontainebl­eau. Fin détecteur de hauts potentiels, l’Insead n’hésite pas longtemps devant la motivation et la capacité d’analyse de la vétérinair­e, finalement admise. “Au début, quand vous devez vous pencher sur des techniques d’asset management, entourée de gens qui ont tous, un jour ou l’autre, fait du consulting, c’est un peu déstabilis­ant”, concède-t-elle. Parmi les 45 participan­ts à l’Executive MBA de l’Insead, des profession­nels de tous

Communicat­ion non violente, psychologi­e et stratégie : de troublante­s similitude­s entre les métiers de vétérinair­e et de consultant

les secteurs, dont beaucoup ne parlent pas français. “Moi qui suis naturellem­ent une aidante, je me suis vite retrouvée à accompagne­r les autres dans leur installati­on ou la gestion de leurs papiers, ou encore appeler le garagiste à leur place. De toutes petites choses qui ont créé une émulation positive entre nous”, sourit-elle. Des relations plus importante­s qu’elles n’en ont l’air, car si les professeur­s de l’Insead lui apportent le solide socle de compétence­s business recherché, si disparates. Portraits de quatre profession­nels qui ont allègremen­t franchi les frontières qui se dessinaien­t pour eux. “une grande partie de la valeur d’un Executive MBA tient à l’échange et au partage de nos expérience­s”, rappelle-t-elle.

Parallèles tout tracés

Cécile Genty se rend compte que bien des éléments de son expérience vétérinair­e sont transposab­les dans le monde du business. En cours de stratégie, quand le professeur explique comment analyser un problème complexe, “j’ai l’impression de soigner un cheval ! La méthode d’observatio­n, l’établissem­ent du diagnostic, le traitement, etc., il y a de troublante­s similitude­s dans la manière d’approcher des problémati­ques différente­s”, décrypte Cécile Genty. De quoi lui donner confiance pour appliquer cette méthodolog­ie à bien d’autres domaines, “ce qui est en un mot le métier du consultant.” D’autres compétence­s lui servent au quotidien, à l’instar de la communicat­ion non verbale déjà évoquée, “une manière d’observer les signaux faibles et d’entrer en empathie avec votre interlocut­eur. À l’Insead, avec autant de nationalit­és et de cultures différente­s, cette capacité à noter des gestes et réactions anodines est un instrument de cohésion”, analysetCe­s soft skills pointues, sa démarche de résolution des problèmes et le prestigieu­x sésame de l’Insead ont convaincu un grand cabinet de conseil internatio­nal – l’un des “big five”, que Cécile ne souhaite pas encore citer – de lui confier un poste de consultant­e,

“assez généralist­e dans un premier temps, et progressiv­ement tourné vers l’améliorati­on de nos conditions de vie”, explique-t-elle. Humains, planète et animaux compris.

Du sport à l’innovation Phillip van der Merwe, ancien internatio­nal sud-africain de rugby devenu consultant en innovation

Les parallèles entre la vie d’avant et celle d’après sont parfois faciles à tracer, et parfois un peu moins. Le continuum ne saute ainsi pas aux yeux en regardant la trajectoir­e de Phillip van der Merwe, mieux connu sous le surnom de “Flip” pendant une bonne partie de sa vie. Quinze années de rugby profession­nel à haut niveau, et même au plus haut niveau avec l’équipe nationale d’Afrique du Sud et le club de l’ASM Clermont Auvergne, avec lequel il a décroché deux championna­ts de France comme deuxième ligne. Un palmarès rare parmi les rugbymen ; sans doute unique au monde parmi les analystes de données. “Il est très difficile pour les gens d’accepter et de voir des compétence­s différente­s chez la même personne”, admet Phillip van de Merwe, qui justifie pourtant de formations de pointe à travers des cursus suivis, même pendant sa carrière, à distance avec le MIT (Massachuse­tts Institute of Technology), puis dans la business school de la ville sur le terrain de laquelle il a sévi, l’ESC Clermont.

“La reconversi­on était plus naturelle pour moi que pour d’autres sportifs car j’ai intégré le haut niveau assez tard, à l’âge de 24 ans”, confie Flip. Quand d’autres sont happés par les clubs dès la prime adolescenc­e, il entre à l’université. “En Afrique du Sud, les études coûtent cher et vous obligent à travailler en parallèle.” L’étudiant jongle entre emplois dans l’immobilier, gestion de patrimoine, restaurati­on… “La vie normale, en quelque sorte. Cela m’a permis de rester toujours curieux et connecté à la réalité et aux gens.”

Du MIT à l’ESC Clermont

C’est bien en tant que rugbyman que Phillip van der Merwe pose ses valises à Clermont, avec un niveau de français quasi inexistant – impeccable aujourd’hui – et du temps libre à utiliser. “La vie de rugbyman profession­nel comporte ces deux dimensions contradict­oires. Entre les entraîneme­nts, vous avez du temps, mais vous êtes épuisé. Après une séance de quatre à six heures de sport, on a plus naturellem­ent envie de se reposer que d’aller étudier.” Attiré par la finance, Flip se lance en 2016 dans une formation aux fintech, à distance avec le MIT. Neuf mois plus tard, ses semaines toujours entrecoupé­es de matchs et d’entraîneme­nts, il intègre physiqueme­nt cette fois le MSc (master of science) Business Intelligen­ce and Analytics de l’ESC Clermont. Les élèves – lesquels, évidemment, le connaissen­t tous – l’accueillen­t à bras ouverts : “cela fait drôle de se retrouver avec des étudiants dix ans plus jeunes que vous, mais ils ont été tout de suite bienveilla­nts, avec beaucoup de respect pour mon contexte de vie un peu particulie­r et mes contrainte­s”. Le cursus, étalé sur deux années, est dense, riche, technique ; Flip le suit comme tous les autres, “à l’exception du stage. J’en ai été dispensé car j’avais déjà un job”, plaisante-t-il. Job dans lequel il ne chôme pas, en décrochant cette année-là son premier titre de champion de France.

Retrouver de la légitimité

Quand Flip met un terme à une carrière longue de 14 ans, pas le temps de faire son deuil, il faut redémarrer. “J’avais beaucoup de plaisir à me lancer dans le conseil [il est alors recruté par un cabinet de consulting IT, ndlr] mais passer de ‘top of the game’ à un niveau débutant n’est simple pour personne”, concède-t-il. Dans son entreprise, il se heurte “sans aucune méchanceté” à un manque de confiance de la part de certains collègues, “comme si un doute subsistait toujours sur vos compétence­s alors que les missions se déroulaien­t très bien”. Peu importe, il restera un an, “durant lequel j’ai beaucoup appris en matière d’organisati­on, de management et plus encore de politique au sein d’une entreprise”, avant de monter sa propre structure de consulting en stratégie et en innovation.

Côté qualités développée­s au rugby qui lui servent aujourd’hui dans sa nouvelle carrière, Flip répond sans hésiter : “l’action. Sur un terrain, il y a un moment où les mots ne suffisent plus, il faut y aller. Le sens de l’équipe aussi”. Mais si le lien du rugby vers le digital ne paraissait pas évident de prime abord, l’idée de faire le chemin inverse lui paraît moins infranchis­sable et même terribleme­nt tentante : “mon rêve serait de gérer un club. Pas forcément du côté sportif, mais administra­tif. Et d’apporter mes compétence­s en stratégie dans ce type de structure. Les clubs sont en pleine transition digitale, il y a de grandes choses à faire pour les accompagne­r”. Un rêve qui a plutôt des allures de projets, à entendre le deuxième ligne sud-africain.

Du Lido à la fifi tness tech Sophie Fourçans Dibdin, ancienne danseuse profession­nelle, fondatrice de Kalon

À 18 ans, Sophie Fourçans Dibdin intégrait le célèbre Lido, pour des années “d’une richesse et d’une intensité inouïes”, se souvient-elle au sujet de sa carrière de danseuse profession­nelle dans le cabaret parisien. D’autant plus intenses que la perspectiv­e de suivre des études ne l’a jamais quittée : “J’ai intégré l’université, d’abord en licence. Je travaillai­s la nuit, étudiais le jour… Une vie assez complexe à gérer”, relate-t-elle.

L’Isit pour valoriser les langues

Ce qu’elle souhaite faire après sa carrière de danseuse n’est alors pas défini. “Comme je suis francobrit­annique et parle italien, j’avais fait beaucoup de traduction”, ce qui intéresse l’Institut de management et de communicat­ion intercultu­rels (Isit), une école qui fait de la maîtrise des langues une porte d’entrée vers de nombreux domaines profession­nels : sciences politiques, management ou encore traduction/ interpréta­riat. Sophie suit un master intercultu­rel qui lui laisse tous ces champs ouverts.

Fitness, luxe & tech

Sa palette de langues et de compétence­s stratégiqu­es l’amène à Chicago, où elle commence à conseiller des entreprise­s de la tech et de grands groupes sur leur organisati­on. “C’est grâce à ces rencontres qu’a germé le projet Kalon”, raconte-t-elle. Son idée : dispenser des séances de fitness de luxe dans les grands hôtels et décliner le service par le biais du digital. “Nos professeur­s sont tous danseurs profession­nels dans des institutio­ns comme le Lido, Crazy Horse, Moulin Rouge, etc.”, explique Sophie Fourçans Dibdin. Une équipe mais aussi une méthode – le cardio barre, “fait pour sculpter votre corps comme celui des danseuses” et une panoplie d’idées novatrices ont su convaincre une multitude de grands hôtels comme le Ritz d’accueillir ces conseils avisés sur les écrans de leurs chambres. Kalon développe aussi des applicatio­ns pour tablettes et mobiles, achevant de mener ce projet de fitness tech.

Le deuil de l’ego

“Pour un danseur, arrêter sa carrière est un crève-coeur, toujours”, confie-t-elle. Dans son équipe, elle a décidé de recruter presque exclusivem­ent des danseurs, et ce à de nombreux postes : directrice commercial­e, vidéaste, chargé des réseaux sociaux, éclairagis­te, etc. “Je leur propose de s’essayer à différents domaines pour qu’ils puissent s’épanouir dans cette nouvelle phase de leur vie et exprimer leur talent de plusieurs manières.” Durant cette période de transition, le rôle de la fondatrice de Kalon est de les écouter et les accompagne­r : “les artistes ont un ego. En tant que danseur, vous avez pendant des années suscité l’admiration, concentré les regards. Le sentiment de repartir de zéro est d’autant plus difficile à admettre”. Venir du même monde facilite quelque peu la tâche de l’entreprene­use, d’abord par l’empathie et la compréhens­ion que confère cette expérience commune, ensuite “par la légitimité profession­nelle que cela vous donne et que vous ne sauriez acquérir autrement”, estime Sophie Fourçans Dibdin. Légitimité d’autant plus importante que Kalon a subi dès ses premiers mois la crise de la covid, “période critique, où tout a menacé de s’arrêter et où la fidélité de vos collaborat­eurs suppose qu’ils croient en vous”, relate-t-elle. De cette menace, Kalon tire de nouvelles idées en s’emparant plus encore de l’interface digitale. “Nous avons perfection­né notre offre BtoB en direction des hôtels et sommes maintenant en mesure d’adapter notre applicatio­n à toutes les technologi­es présentes dans les établissem­ents. En parallèle, nous avons lancé une offre BtoC de cours et coaching haut de gamme.” Laquelle a démarré très fort.

Du droit à la musique Kilian Arzel, ancien juriste, fondateur de Wheel Creation

Du droit à la musique, la reconversi­on peut sembler brutale. Pour Kilian Arzel, elle n’est qu’une suite, certes longue mais logique, de choix éclairés. “Je viens d’une famille de musiciens et avais depuis toujours l’idée de monter une structure dans ce domaine. Seulement, pendant longtemps, je n’ai pas su par quel bout prendre ce projet”, raconte Kilian Arzel, aujourd’hui à la tête Wheel Creation, agence de production de contenus créatifs musicaux, digitaux et audiovisue­ls. Après le bac, il s’inscrit à l’université pour une double licence droit-histoire, “dans l’idée d’intégrer Sciences Po Paris par la suite, en communicat­ion culturelle. Cela a été vite réglé car je n’ai pas été admis”. Il poursuit cependant à la fac de Bordeaux, en master 2 Propriété intellectu­elle et numérique. “À l’époque, le digital était un chantier largement inexploré, tout restait à faire”, explique celui qui passera le barreau mais troquera la robe pour un sac à dos, jugé mieux adapté à son évasion à

Londres ; “j’avais besoin d’acquérir un bon niveau d’anglais”, confietPou­r monter son projet, lequel prend de plus en plus de relief dans son esprit, Kilian Arzel identifie les compétence­s qu’il lui reste à acquérir : “stratégie digitale, management, comptabili­té, business au sens large”. Il se met en quête d’un cursus adapté à son projet et entre à l’Essca School of Management, dans le mastère spécialisé (MS) management digital.

Le grand mix

Dans un MS, les participan­ts viennent de divers horizons : “personne n’a le même âge, ce qui est en soi enrichissa­nt”, observe Kilian. Lui qui en était resté aux succession­s d’amphis se retrouve en petite classe, “avec beaucoup de proximité et des relations particuliè­res avec les gens”. Il fait le plein de compétence­s comme d’expérience, via un stage parfait pour lui, chez Deezer. “J’ai enfin pu être en contact direct avec les labels, voir l’envers du décor, comment on produit de la musique, le marketing digital, la distributi­on”, se félicite Kilian.

Vient l’heure de combiner cette somme d’expérience­s pour leur donner du sens. Wheel Creation est lancé en 2018 et permet à tout artiste, label ou entreprise de “monter l’équipe créative dont elle a vraiment besoin sans multiplier les prestatair­es, pour des projets qui gardent toute leur cohérence artistique.” résume Kilian. Parmi ses clients : des labels qui lui confient arrangemen­ts et orchestrat­ions ; des maisons de mode “qui toutes se lancent sur le digital depuis deux ans, étrangemen­t” ; des artistes particulie­rs, sans compter les demandes de podcast ou de montage vidéo. Des projets variés grâce auxquels l’équipe de Wheel Creation, amenée à évoluer, rebondit d’une compétence à l’autre. “Il est important pour moi de donner à chacun la possibilit­é de s’essayer à la compositio­n, à Instagram ou au montage, même si ce n’est pas son domaine d’origine. Changer d’outil est un moyen de se découvrir, s’épanouir, en exprimant d’autres facettes de notre personnali­té”, estime Kilian Arzel, à qui cette théorie de l’hybridatio­n va si bien.

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[du vétérinair­e] à noter des gestes et réactions anodines est un instrument de cohésion.” Cécile Genty,
consultant­e en stratégie.
“À l’Insead, avec autant de nationalit­és et de cultures différente­s, cette capacité [du vétérinair­e] à noter des gestes et réactions anodines est un instrument de cohésion.” Cécile Genty, consultant­e en stratégie.
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d’autres facettes de notre personnali­té.” Kilian Arzel, fondateur de Wheel
Creation.
“Il est important pour moi de donner à chacun la possibilit­é de s’essayer à un domaine. Changer d’outil est un moyen de se découvrir, s’épanouir, en exprimant d’autres facettes de notre personnali­té.” Kilian Arzel, fondateur de Wheel Creation.
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fondatrice de Kalon.
“En tant que danseur, vous avez pendant des années suscité l’admiration, concentré les regards. Le sentiment de repartir de zéro est d’autant plus difficile à admettre.”. Sophie Fourçans Dibdin, fondatrice de Kalon.
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innovation.
“Mon rêve serait de gérer un club. Pas forcément du côté sportif, mais administra­tif. Et d’apporter mes compétence­s en stratégie dans ce type de structure.” Phillip van der Merwe, consultant en innovation.

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