Impacté par la crise, le secteur du numérique s’en remettra

Le secteur du numérique a enregistré une chute de -8 % de son chiffre d’affaires en 2020 par rapport à 2019 alors que les prévisions d’avant-crise envisageaient +6,4 %

Le secteur du numérique devait enregistrer une augmentation de son chiffre d’affaires et de ses effectifs de respectivement +6,4 % et +5,9 % sur la période 2019-2023, selon les prévisions de l’Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’événement (OPIIEC). Mais ça, c’était avant que la pandémie de Covid-19 mette le monde à l’arrêt.

Résultats pour 2020 : un chiffre d’affaires en chute de - 8 % par rapport à l’année précédente et des effectifs qui ne progressent que légèrement (+ 1 %).

L’ensemble des secteurs n’ont cependant pas été impactés de la même façon. “Les éditeurs de logiciels ont plutôt bien traversé l’année 2020 du fait du développement du télétravail. Pour les entreprises de services numériques, les réalités ont été différentes en fonction des secteurs métiers des clients. Néanmoins, en termes de visibilité et de projection business, ça a été et est toujours compliqué. Enfin, les entreprises de conseils en technologie continuent de subir très durement la crise sanitaire sans perspective de reprise importante”, résume Neila Hamadache, déléguée à l’emploi et à la formation au sein de Syntec Numérique. L’avenir n’est toutefois pas totalement sombre puisque d’après l’Opiiec, la croissance des effectifs dans les entreprises du numérique devrait retrouver en 2022 un niveau quasiment similaire à celui estimé en 2019.

Côté métiers, les profils dits fonctionnels (chefs de projets, consultants AMO, professionnal services, etc.) ont été les plus impactés par la crise. En raison de l’arrêt des projets pendant les confinements, mais aussi du fait que ces compétences métiers sont plus facilement réinternalisables par les clients. “La situation des ingénieurs R&D spécialisés dans l’aéronautique est préoccupante, et les entreprises de conseil en technologies cherchent des voies de reconversion tant la reprise pourrait être lointaine”, pointe l’Opiiec. À l’inverse, les métiers techniques du développement et des opérations (développeur, expert infrastructures/ cloud, expert cybersécurité et expert data) se sont assez bien maintenus voire déployés malgré la crise.