Legaltech et regtech tracent leur voie
Réunissant avec souplesse la technologie et le droit, ces outils participent à la modernisation des directions juridique et financière des entreprises Les legaltech et les regtech ont pour ambition de simplifier les démarches administratives des entrepri
En matière de start-up spécialisées dans le droit et la réglementation, “la France n’est pas trop mal placée”, estime Martin Bussy, CEO du cabinet de conseils Legal Innovation. L’Hexagone compte en effet des “start-up peu puissantes, mais nombreuses et créatives”, couvrant des sujets aussi variés que le big data juridique, la gestion de la preuve, la conformité, la gestion de la vie des contrats, l’actionnariat… En revanche, difficile d’établir leur nombre exact, tant le périmètre de leur définition est variable (les start-up spécialisées dans la signature électronique, par exemple, doivent-elles être comptabilisées ?). Par ailleurs, “plusieurs études ont été menées, d’un marché de niche, son dynamisme et les nombreux services qui s’y développent chaque jour lui assurent un bel avenir. Regtech et legaltech deviennent en mais aucune n’est vraiment transparente, car peu de legaltechs publient leur chiffre d’affaires et les levées de fonds ne sont pas synonymes de rentabilité”, souligne l’expert, qui a lui-même monté sa propre legaltech ciblant les cabinets d’avocats, Jarvis Legal. Du côté de l’organisation de startup françaises France Digitale, qui rassemble une quarantaine de legaltechs, on affirme que plusieurs segments du secteur se portent très bien. “Le marché de l’automatisation des formalités a le vent en poupe, de même que celui de la big data et du RGPD. Quant au segment du Contract Lifecycle Management (CLM), c’est-à-dire la gestion des contrats, il a une perspective de croissance à deux chiffres jusqu’en 2025”, affirment Fabrizio Papa Techera, président du directoire de Lexbase (éditeur juridique 100 % digital) et Cyril de Villeneuve, senior advisor chez Gino LegalTech (solution d’automatisation et de gestion de contrats). Néanmoins, les deux coordinateurs du groupe legaltech chez France Digitale reconnaissent que des segments comme celui de la relation client-avocat effet incontournables pour mener efficacement de nombreux process, dont les fusions/acquisitions. ou des modes alternatifs de règlement des conflits ont encore une marge de progression.
Des outils pratiques pour les M&A
Le contexte actuel reste favorable aux legaltech, selon eux : “l’ère post-covid encourage la digitalisation des directions juridiques de grands groupes, mais aussi des ETI et PME”. “Le covid a surtout accéléré la généralisation d’outils génériques pour travailler à distance, mais pas vraiment des outils métiers, tempère Martin Bussy. Ces derniers, pour être efficaces, impliquent souvent de modifier le processus de travail. Il faut donc être persuadé de la nécessité d’un changement stratégique dans
En matière de start-up spécialisées dans le droit et la réglementation, “la France n’est pas trop mal placée”, estime Martin Bussy, CEO du cabinet de conseils Legal Innovation