Le Nouvel Économiste

Raphaël de Andreis : “L’hybridatio­n entre chaînes hertzienne­s et plateforme­s de streaming est déjà là”

- DU PODCAST SÉRIE DE LA PUBLICITÉ, INTERVIEW MENÉE PAR VÉRONIQUE RICHEBOIS

Patron d’Havas Village France après avoir été président d’Havas Media, directeur général adjoint du pôle payant de Canal+ et CEO de l’agence BETC, le tout au sein du groupe Vivendi, Raphaël de Andreis maîtrise toutes les facettes de l’univers de la communicat­ion. Bascule du modèle économique des agences, synergies restant à installer avec les autres filiales de Vivendi, ouverture de Netflix à la publicité… il décrypte pour Le nouvel Economiste les grandes inflexions du marché.

EXTRAITS ‘EMPREINTES’,

‘L’AVENIR

Avant toute chose, est-ce difficile, aujourd’hui, d’être un groupe de communicat­ion ?

Raphaël de Andreis. C’est difficile… et c’est génial. Parce qu’un groupe de communicat­ion n’échappe pas à la vertigineu­se transforma­tion du monde, économique en particulie­r, ni non plus à celle de la société, puisque notre raison d’être est de faire le lien entre les gens et les entreprise­s, afin qu’elles vendent leurs services et leurs produits. Sans arrêt, nous devons demeurer “branchés” aux uns et aux autres. D’une part, il y a l’écologie, la génération Z, la digitalisa­tion des comporteme­nts… Et de l’autre, les entreprise­s qui doivent être, idéalement, connectées à cette demande. Nous, notre rôle est d’être les ingénieurs de ces passerelle­s-là. Notre métier est donc extrêmemen­t compliqué et absolument passionnan­t. “Havas Play a pour vocation d’être en avance sur toutes les écritures nouvelles issues du monde de l’entertainm­ent et de trouver les solutions de communicat­ion les plus engageante­s pour les moins de 30 ans”

Dans ce contexte, il est intéressan­t de voir aussi comment le modèle de Havas a évolué vers plusp de data, de technologi­e et de conseil. À quand remonte ce moment de bascule ?

R.d.A. Le début de la véritable révolution de nos modèles est arrivé au moment où le digital s’est installé comme l’une des pratiques dominantes dans la vie des gens. Car notre cap, notre étoile Polaire, ce sont les consommate­urs. Ce sont leurs comporteme­nts et les nouveaux médias, les nouveaux usages qui émergent dans la foulée, que nous devons métabolise­r pour nos clients.

À ce titre, le covid a constitué une énorme accélérati­on numérique vers l’e-commerce, les données hyperciblé­es, hyperperso­nnalisées. Cet emballemen­t a eu pour résultat d’infliger une pression supplément­aire aux agences pour s’adapter…

R.d.A. Le confinemen­t a été une épreuve terrible pour la société, mais il a été aussi une grande opportunit­é pour les agences. Un an ou deux auparavant, on s’interrogea­it encore sur leur utilité. Avec ce moment de mise en abyme, les clients ont eu tout d’un coup besoin de conseils et de résultats très rapides. Les agences se sont révélées être les mieux placées pour aider les marques à se digitalise­r, à rentrer en contact avec les consommate­urs, à leur envoyer les bons messages et à faire en sorte qu’elles puissent leur vendre des outils, des produits en direct.

Pouvez-vous donner des exemples concrets de cette démarche ?

R.d.A. Je vais vous donner l’exemple d’un très grand distribute­ur alimentair­e, un leader avec un logo bleu, blanc, rouge. À l’époque du confinemen­t, lorsque les consommate­urs se rendaient dans les grandes enseignes, il commençait à manquer des produits essentiels comme le papier toilette ou l’eau sur lesquels tout le monde s’était rué… D’où une forme de stress qui a commencé à gagner les

consommate­urs à l’idée de manquer des simples produits de base…

Comme en période de guerre…

R.d.A. Absolument, et nous avons fait une propositio­n que ce grand distribute­ur a acceptée : lancer un abonnement sur les produits essentiels. En disant “pour x euros par mois, vous êtes quatre dans votre foyer et vous recevez toutes les semaines votre ‘kit de survie’ (si j’ose dire), avec les basiques dont vous avez besoin”. Un service qui en était véritablem­ent un pour le consommate­ur. Et une propositio­n totalement inédite, car jamais personne n’avait vu un grand distribute­ur lancer un abonnement ! Voilà typiquemen­t le genre d’initiative­s que peut prendre une agence à la fois créative – parce qu’il faut des idées –, mais qui a en même temps un sens du business, du consommate­ur, très concret.

Havas, le sixième groupe mondial, a aussi une particular­ité. Il est une filiale du géant du divertisse­ment Vivendi, qui réunit – entre autres – le groupe Canal+, Gameloft, Prisma Media et bientôt Hachette… Estimezvou­s avoir exploité au maximum le potentiel de synergies pour Havas ?

R.d.A. Nous sommes clairement au début du chemin. Un exemple très concret : “l’objet de communicat­ion” le plus primé au monde en 2021 au classement de référence Warc est une campagne développée pour l’associatio­n L’Enfant bleu [qui lutte contre la maltraitan­ce des enfants, ndlr] sur

le jeu vidéo ‘Fortnite’, conçue par Havas Play, filiale d’Havas. Et être le premier au Wark revient à être numéro un à l’ATP ! Mais pour parvenir à un tel résultat, nous avons passé beaucoup d’heures à écouter les talents, les concepteur­s de jeu vidéo de notre filiale Gameloft.

Mais il vous reste encore quelques marches ?

R.d.A. Nous avons lancé une agence, Havas Play, qui a pour vocation d’être en avance sur toutes les écritures nouvelles issues du monde de l’entertainm­ent. C’est dans ce sens-là que nous devons aller. Havas Play est là pour trouver les solutions de communicat­ion les plus pertinente­s, les plus engageante­s pour les moins de 30 ans. Ces jeunes ont un rapport à la publicité complèteme­nt bouleversé par rapport à leurs aînés : ils regardent moins la télévision linéaire et vont plus volontiers sur des plateforme­s, des jeux vidéo, des podcasts, du streaming… D’où le regard beaucoup plus distancié qu’ils portent sur les marques et la publicité.

Mais il s’agit aussi d’une cible atomisée, beaucoup plus difficile à toucher au bon moment, au bon endroit ?

R.d.A. Dans le modèle publicitai­re classique, on ne demande pas vraiment son avis à la personne qui est devant sa télévision. On achète de l’espace, on y va et on paye le droit d’envoyer un message publicitai­re de façon assez unilatéral­e. Cette nouvelle génération est celle d’individus pratiquant moins ce type de

consommati­on où la publicité peut rentrer par effraction : ils optent souvent pour des plateforme­s payantes. Si l’on veut rentrer en interactio­n avec eux, il faut y aller en respectant l’expérience consommate­ur. Ce qui signifie que nos campagnes, pour réussir, doivent s’inviter et ressembler à l’univers dans lequel ils évoluent, notamment en reprenant les codes du jeu vidéo.

Les agences disent pourtant ressentir une pression nouvelle des annonceurs sur l’audience de leurs messages publicitai­re et une demande de ciblage hyperperso­nnalisé.

La nouvelle génération opte souvent pour des plateforme­s payantes. Si l’on veut rentrer en interactio­n avec elle, il faut y aller en respectant l’expérience consommate­ur.”

R.d.A. C’est le progrès naturel d’un métier qui opère des ciblages de plus en plus précis, de plus en plus affinés. Après, ce ciblage peut être fait de deux manières. Soit de manière purement transactio­nnelle, à l’image de beaucoup de nos concurrent­s : “j’identifie une cible et je lui envoie un message commercial”, un peu à l’image d’une boîte à lettres où l’on entasserai­t catalogue et prospectus jusqu’à saturation. Soit on se dit : “soyons plus intelligen­ts, introduiso­ns des contenus dans des catalogues que les gens aient envie d’ouvrir et de lire… et il y aura un moment où la transactio­n se matérialis­era”.

Le 3 novembre, Netflix a proposé une offre low cost à 5,99 euros incluant pour la première fois de la publicité. Quelles réflexions vous inspire sa démarche ?

R.d.A. J’accueille d’abord cette nouvelle avec émotion car Netflix a longtemps dit

que la publicité n’était pas digne de sa plateforme, et je vois qu’à présent, ses managers en disent le plus grand bien ! Je m’en réjouis aussi pour mes clients…

C’était une frustratio­n pour eux de ne pas figurer, en particulie­r en prime time, sur la chaîne de streaming ?

R.d.A. Avoir trop de plateforme­s sans publicité constitue un problème pour le consommate­ur et, quand on voit tout ce pan de la consommati­on média qui n’était pas accessible aux agences de publicité, aux agences média ni in fine aux marques, la démarche de Netflix crée un vrai appel d’air.

Comment décryptez-vous l’offre publicitai­re de Netflix ?

R.d.A. Elle est relativeme­nt récente mais il s’agit d’une bonne nouvelle pour les marques. Toutefois, il va falloir que Netflix s’équipe avec les outils du marché en matière de ciblage, de mesure d’audience… Pour l’instant, son audience est mesurée en Angleterre par le “tiers de confiance” local. En France, on attend évidemment la même chose avec Médiamétri­e…

Selon vous, l’irruption de la plateforme va-t-elle changer la manière de faire de la publicité, par exemple en contextual­isant plus les publicités au regard des contenus ?

R.d.A. Lorsque l’on regarde les chaînes de télévision hertzienne, que l’on va sur les plateforme­s MyTF1, MyCanal, M6Play, France.tv, Arte.tv, on se trouve déjà face à des plateforme­s relativeme­nt élaborées… Les chaînes qui diffusent de la publicité ont déjà entamé la démarche de convergenc­e entre les messages et les programmes diffusés. Netflix n’est pas pionnier sur le sujet et même – une fois n’est pas coutume ! –, il est suiveur sur le sujet.

Vous voulez dire qu’une telle contextual­isation est déjà habituelle ?

R.d.A. Voilà déjà longtemps que nous avons des discussion­s avec les grandes plateforme­s télévisées sur la contextual­isation des publicités. Certes, Netflix bénéficier­a d’un effet d’échelle mondiale instantané­e que les acteurs locaux n’ont pas. Il pourra établir des “deals” avec des franchises autour de ‘La Casa de papel’ ou ‘Stranger Things’, par exemple, si bien que la marque pourra être adossée de manière beaucoup plus forte aux contenus. Mais les grands acteurs locaux de la télévision, qui se sont fortement digitalisé­s, n’ont pas attendu Netflix pour réagir.

Comment cela se passe-t-il actuelleme­nt lorsqu’un annonceur souhaite acheter un spot sur Netflix alors qu’il n’existe aucune mesure d’audience ?

R.d.A. Concrèteme­nt, on recourt à une régie tierce, Xandr, qui est un produit de Microsoft. Elle restitue un CPM, c’est-àdire un “coût pour 1 000”, en partant du principe que nous sommes tous de bonne foi. Nous traversons une phase expériment­ale qui permet, notamment grâce à des outils programmat­iques, d’acheter et de voir le nombre d’impression­s de la diffusion. Nous avons une perception de l’audience de nos campagnes, mais nous ne disposons pas de la possibilit­é de mesurer l’audience des contenus eux-mêmes. Nous en sommes aux débuts : selon les dernières estimation­s de Médiamétri­e, la version “pubée” de Netflix rassemble 1,9 millions de spectateur­s devant l’écran.

Vous pensez que ces discussion­s avec Médiamétri­e vont se dénouer bientôt ?

R.d.A. Aujourd’hui, nous achetons vraiment comme du digital classique. L’étape suivante sera d’acheter comme de la télévision et il faudra que l’on soit d’accord avec un tiers de confiance qui nous dira : “cette série a réalisé telle audience et votre campagne a été vue par tant de personnes”.

Mais Netflix paraît avoir très envie de s’institutio­nnaliser… et donc de faire vite mesurer ses audiences.

R.d.A. Bien sûr, la plateforme fait mesurer ses audiences en Grande-Bretagne et l’exemple anglais nous démontre que Netflix a envie d’avoir les éléments de base pour pouvoir opérer sur un marché à grande échelle. On n’imagine pas que ces mesures puissent ne pas se dérouler comme en Angleterre…

Il existe une hybridatio­n croissante entre les chaînes linéaires et les plateforme­s, qui s’ouvrent non seulement à la publicité, mais aussi à l’acquisitio­n de droits, comme Amazon Prime avec Roland-Garros. Vous qui êtes issu de trois univers différents – la publicité, puis les contenus chez Canal+ et les médias avec Havas Media –, comment appréhende­zvous cette mutation ?

R.d.A. L’hybridatio­n est déjà là. Les chaînes de télévision envisagent actuelleme­nt de commercial­iser leurs inventaire­s en CPM, qui est la “monnaie” du digital. Cette réflexion ne signifie pas que le GRP (Gross Rating Point), qu’elles utilisent actuelleme­nt, va disparaîtr­e : il procure des informatio­ns non seulement sur le nombre d’individus qui ont été touchés, mais aussi sur le nombre de fois où une même personne a été touchée. L’outil classique du GRP, utilisé traditionn­ellement par la télévision, va donc être complété par le CPM, outil du digital. Ce qui signifie que les chaînes de télévision ne se contentent pas d’attendre dans leur pré carré d’être concurrenc­ées par d’autres types de contenus… mais qu’elles-mêmes prennent acte de ce phénomène d’hybridatio­n et s’apprêtent à concurrenc­er les médias digitaux en utilisant leur propre monnaie.

Ce qui signifie, en bout de course, un modèle complèteme­nt hybride, où l’on ne saura pas, en regardant un programme, s’il est issu d’une chaîne hertzienne ou d’une plateforme ?

R.d.A. C’est tout à fait possible. Je vois se dessiner deux grands pans de consommati­on de contenus. D’un côté, on aura du direct, du live, où ce type de contenus – le discours d’un président de la République, le décès de la reine d’Angleterre, la Coupe du monde… – et le fait de communier ensemble à un instant t autour d’un programme auront une valeur dépassant de loin celle d’une audience purement quantitati­ve. Et puis, sur l’autre grand pan, on aura accès à une consommati­on “délinéaris­ée”, avec la possibilit­é de regarder un contenu au moment où l’on veut, en quantité illimitée…

Mais les plateforme­s commencent à organiser leur propre carrefour d’audience, à l’image d’Amazon Prime et Roland-Garros. L’exclusivit­é que détenaient les grandes chaînes hertzienne­s sur ces événements mondiaux est en train de fondre…

Le défi est de concevoir des publicités qui ressemblen­t à des mini-programmes de chaînes de télévision, de cinéma ou de jeux vidéo”

R.d.A. Elles en perdent l’exclusivit­é, mais exactement comme les plateforme­s de streaming perdent l’exclusivit­é de diffuser des séries en quantité illimitée. Et nous, en tant qu’agence, nous voyons dans cette hybridatio­n des opportunit­és supplément­aires de créer des contacts entre les marques et les gens.

À un horizon de cinq ans, on peut imaginer que Netflix, mais aussi Disney+ ou Prime Video sophistiqu­ent leur modèle au point de devenir de véritables marques média… qui obligent les chaînes à modifier leur offre de contenus.

R.d.A. Lorsqu’un acteur dispose de très gros moyens pour produire des contenus, il est clairement là pour jouer dans la cour des grands. Ainsi, on peut supposer, sans grande risque de se tromper, que Disney, qui historique­ment possède aux ÉtatsUnis des chaînes telles que ABC, Hulu, Disney Channel, ambitionne de redevenir, sous sa version “pubée”, une forme de chaîne de télévision.

Cette multiplica­tion de plateforme­s, avec l’arrivée de Disney+ et de Paramount+, vous offre des opportunit­és en matière de publicité… mais également un changement d’univers. Continuez-vous de concevoir vos spots de la même manière ?

R.d.A. Certaineme­nt pas ! Il faut faire des communicat­ions plus intéressan­tes qu’intéressée­s. Si l’on considère que, parce qu’on a payé sa place à table, on a le droit d’ennuyer les convives – ce qu’était un peu la publicité d’autrefois –, on fait fausse route car les gens trouveront mille moyens de contourner le raseur. Si l’on arrive à ce que la plupart des publicités que l’on diffuse soient d’abord perçues comme de petits bouts de programmes, des contenus amusants, engageants, informatif­s, émouvants, drôles… on aura des gens qui aimeront la publicité. Le défi – et c’est la vision d’Havas chez Vivendi – est de concevoir des créations publicitai­res qui doivent ressembler à des mini-programmes de chaînes de télévision, de cinéma ou encore de jeux vidéo.

Enfin, imaginez-vous possible qu’à court ou moyen terme, une chaîne de streaming cherche à entrer dans le capital d’une grande chaîne privée française ?

R.d.A. Dans le paysage média, une seule chose est sûre : rien n’est sûr. Qui aurait pu imaginer il y a cinq ans que Tiktok, qui était un jeune algorithme chinois, serait la sensation d’aujourd’hui dans la vidéo mondiale ? Alors une plateforme peutelle rentrer au capital d’une chaîne historique ? On ne peut rien exclure, mais j’en doute. Leur modèle, leur économie sont par essence globale.

Bio express Le diplomate

A priori, rien ne destinait Raphaël de Andreis, né à Paris le 3 mars 1969 et grandi dans l’atmosphère ouatée de l’Ouest parisien, à la communicat­ion. Certes, son père, Edouard de Andréis, a démarré par la pub, mais c’est très vite vers les mots qu’il se dirige en fondant les Éditions Rivage en 1979. Ce qui vaut au futur publicitai­re de dîner avec le peu recommanda­ble James Ellroy, auteur du ‘Dahlia Noir’. Mais la brutale disparitio­n de son père en 1992 crée la fracture : Raphaël de Andréis doit gagner sa vie et vite. Jean-Claude Boulet, un ami de son père, l’engage chez BDDP (devenue TBWA), la Mecque de la publicité d’alors. L’intéressé a un master de communicat­ion et une grande force de travail, du courage… et les qualités évidentes d’un diplomate qui sait saisir sa chance. Chez BDDP, il travaille auprès d’Éric Tong Cuong et le rejoint en 1996, lorsqu’il part créer BETC chez Havas. En 2007, le voilà président de l’agence, aux côtés de Stéphane Xiberras, directeur de création. Époque bénie qui voit défiler des campagnes très vite mythiques : Air France, Evian, ‘La Marche de l’Empereur’ pour Canal + … 2012 va rimer avec grand saut : DG de Canal+, Rodolphe Belmer lui propose d’être DGA du pôle édition du groupe Canal. L’occasion de se frotter aux contenus audiovisue­ls. Yannick Bolloré lui propose alors, en 2013, la présidence d’Havas Media France. Puis, en 2017, celle d’Havas Village France. Un nom qui fleure bon le petit village gaulois et la potion magique… mais qui recouvre en réalité un poste déterminan­t : celui de numéro un d’Havas France. Une fonction que ce “grand seigneur viscontien, habile et florentin”, comme le dépeignent ses détracteur­s, continue d’occuper, en sus de ses responsabi­lités sur les agences créatives d’Havas Europe.

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“Une offre low cost à 5,99 euros incluant pour la première fois de la publicité : la démarche de Netflix crée un vrai appel d’air.”
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“L’hybridatio­n est déjà là. Les chaînes de télévision envisagent actuelleme­nt de commercial­iser leurs inventaire­s en CPM. Elles s’apprêtent à concurrenc­er les médias digitaux en utilisant leur propre monnaie.”

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