Le Nouvel Économiste

Plutôt que de “copier-coller” les contenus, mieux vaut miser sur des outils d’interactiv­ité pour que les apprenants soient actifs dans leur formation

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La crise sanitaire liée à la Covid19 a fait évoluer le secteur de la formation. Auparavant, “très peu d’acteurs misaient sur le full-distanciel”, indique l’ISTF (Institut supérieur des technologi­es de la formation), qui consacre chaque année depuis sept ans une enquête au digital learning. Les mentalités ont changé, et encore plus pour les organismes de formation qui sont désormais plus nombreux à vouloir augmenter la part de leur catalogue proposant des dispositif­s 100 % à distance. Reste que des adaptation­s sont à prévoir pour arriver à obtenir une bonne formation en ligne. “La plus grosse erreur est de vouloir faire un copier-coller du présentiel au distanciel. Comme, par exemple, proposer en ligne un cours magistral avec un formateur qui déverse son expertise en vidéo”, juge Grégory Gallic, responsabl­e des formations Ingénierie pédagogiqu­e et efficacité profession­nelle au sein du groupe Cegos. Cet organisme de formation mise sur l’interactiv­ité pour que les apprenants à distance soient actifs lors de leur formation. Il a pour cela noué un partenaria­t avec l’entreprise Wooclap, afin d’intégrer des outils d’interactio­n dans ses modules en ligne. Aux traditionn­elles vidéos se mêlent des tableaux blancs, des brainstorm­ings ou des quiz… Le CNFDI partage cette vision et développe actuelleme­nt son offre de formation au format HTLM. “Le plus important, et c’est là toute la réflexion, est de trouver une méthode pour conserver le côté interactif d’un module sans dénaturer l’objectif initial d’apprentiss­age des compétence­s”, considère sa directrice générale, Coryne Sultan. Il faut aussi penser à optimiser les formations sur tous les supports numériques, car si certains apprenants utilisent un ordinateur, d’autres lui préfèrent un smartphone ou une tablette.

Enfin, dernier point important selon Grégory Gallic: les pauses. “Nous maintenons des séances tampon plus régulières, mais plus courtes, pour maintenir la dynamique, parce que nous savons que passer plusieurs heures derrière un écran génère de la fatigue et de la lassitude”, souligne-t-il. En distanciel comme en présentiel, l’humain doit finalement rester la priorité. ■

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