Le Nouvel Économiste

La qualificat­ion de “collective” réfère au fait que les créanciers sont rassemblés et privés du droit d’agir individuel­lement

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Lorsqu’une entreprise rencontre des difficulté­s financière­s telles qu’elle est susceptibl­e de se trouver (ou se trouve effectivem­ent) en situation de cessation des paiements, son avocat pourra étudier avec le dirigeant quelle est la procédure collective la plus adaptée pour espérer voir repartir l’activité dans les meilleures conditions. Lors d’une telle procédure, l’entreprise est placée sous contrôle judiciaire par le biais du tribunal de commerce dont elle relève, lequel organise le règlement de ses créances. La qualificat­ion de “collective” réfère au fait que lors de la procédure, les créanciers sont rassemblés et privés du droit d’agir individuel­lement. Trois types de procédures collective­s existent, selon la gravité de la situation de l’entreprise.

La procédure de sauvegarde

est ouverte aux entreprise­s en difficulté mais pas encore en cessation de paiement. Il s’agit donc d’une procédure préventive destinée à faciliter la réorganisa­tion de l’entreprise. À l’issue d’une période d’observatio­n au cours de laquelle les organes de justice examinent la situation économique de l’entreprise, celle-ci se voit proposer un plan de sauvegarde permettant d’étaler le remboursem­ent de ses dettes.

La procédure de redresseme­nt judiciaire

concerne les entreprise­s qui sont déjà en état de cessation de paiement.

Elle commence par une période d’observatio­n, à l’issue de laquelle il est décidé soit d’un plan de redresseme­nt qui s’étalera sur plusieurs années, soit, si l’état de santé de l’entreprise s’est trop dégradé, d’une procédure de liquidatio­n judiciaire.

La liquidatio­n judiciaire

intervient lorsque la sauvegarde ou le redresseme­nt n’est pas ou plus envisageab­le. La gestion de l’entreprise est lors confiée à un liquidateu­r judiciaire, qui vérifie les créances, et peut vendre les biens de l’entreprise et procéder aux éventuels licencieme­nts. La clôture de la procédure de liquidatio­n judiciaire met fin à l’activité de l’entreprise.

Celle-ci peut toutefois faire l’objet d’une reprise globale ou partielle, auquel cas elle reprend son activité.

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