Devant l’émergence de dizaines de nouvelles formations autoproclamées “green” et la méfiance des étudiants, un label garantissant la réalité des engagements était nécessaire. C’est l’idée du DD&RS.
Comment certifier quelque chose de nature si polymorphe que la transition RSE? Élaboré en 2015, le label DD&RS – pour Développement durable et responsabilité sociétale – a progressivement gagné ses galons dans un monde de l’enseignement qui n’avait jusqu’ici d’autre choix que de recourir à la même norme ISO 26000 que les autres secteurs, bien mal ajustée à ses spécificités. Son principe est basé sur l’évaluation entre pairs, les établissements obtenant le label devenant les auditeurs des formations candidates. Le tout quasi gratuitement – ce qui n’est pas un mince avantage. Il est en revanche exigeant, et passe au crible cinq volets sur lesquels chaque formation doit fournir une vaste quantité de données: gouvernance et stratégie, enseignement, recherche, impact sur l’environnement et politique sociale. Pour avoir ainsi l’autorisation de voir son dossier soumis à évaluation dans l’une des deux sessions annuelles de labellisation…
De quoi rassurer les jeunes en quête d’une formation qui ne triche pas sur l’écologie? A priori oui, même si la procédure demeure complexe pour attirer les plus petits établissements. Si Mariane Domeizel, présidente de VP-Trees, goûte peu les labels, elle reconnaît que celui-ci “est une bonne boussole et oblige les équipes à se poser, à réfléchir”, regrettant simplement son caractère “noir ou blanc”, quand il pourrait se montrer gradué dans sa notation. Mais dans un écosystème où l’environnement devient tendance et où fleurissent les formations estampillées green, toute garantie est bonne à prendre.