Vive l’économie de marché
L’objectif chinois de “société de moyenne aisance à tous les égards” en 2020 est sur la bonne voie
Selon le Centre pour les sciences prédictives de l’Académie chinoise des sciences, la croissance du PIB de la Chine sera d’environ 6,3 % en 2019. Ce résultat annuel devrait résulter d’une croissance trimestrielle passant d’une trajectoire de baisse à la stabilité, puis à une légère augmentation, soit, au cours des quatre trimestres: 6,3 %, 6,2 %, 6,2 % et 6,4 %.
La valeur ajoutée dans l’agriculture devrait augmenter de 3,6 % ; 5,3 % dans l’industrie et 7,5 % dans les services. La croissance des investissements en immobilisations devrait être de 6 % au cours de l’année, tandis que la consommation devrait augmenter de 8,4 %.
Selon le même rapport, les importations devraient se monter à 2 400 milliards de dollars et les exportations à 2 700 milliards de dollars, respectivement en hausse de 9,4 % et de 6,6 %. Malgré donc une hausse relative des importations par rapport aux exportations, l’excédent commercial devrait être de 300 milliards de dollars.
L’indice des prix à la consommation devrait, lui, augmenter de 2 %, l’économie chinoise devant subir des pressions déflationnistes en 2019. Enfin les prix moyens des logements dans le secteur commercial augmenteront de 6,7 %, pour atteindre en fin d’année 9 272 yuans (soit 1 186 euros, de quoi faire rêver un Parisien !) : c’est 3,4 points de moins qu’en 2018. Selon un autre rapport, établi par l’école de gestion Guanghua, de l’université de Pékin, le PIB nominal par habitant de la Chine pour 2019 devrait dépasser le seuil des 10 000 dollars. C’est pplus de cinqq fois moins qu’aux États-Unis ; c’est plus de quatre fois moins qu’en France ; mais ce n’est pas très éloigné de la Russie et quatre fois plus que l’Inde. Le PIB de la Chine devrait avoisiner les 100 000 milliards de yuans (près de 15 000 milliards de dollars).
Croissance économique avant tout
Les autorités chinoises considèrent donc qu’elles sont sur la bonne voie pour atteindre en 2020, conformément à l’objectif politiquement fixé, une “société modérément aisée à tous les égards”. Les dites autorités ont d’ailleurs prévu, pour l’année 2019, de nouvelles mesures centrées sur le marché, sur la base des conclusions d’une “conférence centrale sur le travail” récemment réunie. Les fonctions gouvernementales devraient être davantage rationalisées pour permettre au marché de jouer un rôle plus important. La politique budgétaire devrait évidemment tenir la première place dans le soutien à la croissance économique, notamment par des investissements dans les infrastructures. Des mesures de réduction des taxes et redevances devraient également stimuler la production et l’investissement. La Chine devrait par ailleurs assouplir encore sa politique monétaire, sans pour autant recourir à une politique de relance forcée.
Le plus important dans tout cela, c’est que la Chine fera passer la croissance économique – et donc celle du niveau de vie des Chinois – avant toute autre considération, de politique étrangère notamment.