Les Pays-Bas, champions de l’assiduité
LES PAYS-BAS, leurs champs de tulipes, leurs vastes étendues… et leurs salariés qui répondent présents, chaque jour, au turbin. Avec un taux de 3,7 %, ils sont, avec l’Angleterre et l’Allemagne, l’un des pays européens où l’absentéisme est le plus faible quand la France caracole en tête du palmarès avec 4,7 %. Comment expliquer ce miracle néerlandais ?
« La motivation et l’implication au travail sont, dans ce pays, un facteur déterminant », explique Laurent Cappelletti, coauteur de l’étude de l’institut Sapiens.
LES INDÉPENDANTS PÉNALISÉS
Aux Pays-Bas, les entreprises ont un intérêt non négligeable à motiver leurs troupes. Le patron indemnise ses salariés pendant deux ans à partir du deuxième jour d’arrêt maladie — 100 % du salaire la première année et 70 % la seconde —, la sécurité sociale n’intervenant qu’en cas de chômage. Par ailleurs, depuis 2004, une loi oblige les salariés à se rencontrer au retour de l’arrêt maladie pour faire un bilan. Le pays est passé, depuis cette date, de 200 000 cas annuels d’arrêt maladie à 40 000. Ce système n’a pas que des avantages. Il pénalise les travailleurs qui n’ont pas d’employeur fixe, comme les indépendants, qui sont de plus en plus nombreux au Pays-Bas et représentent 40 % des salariés.