« Nous ne connaissons pas les charges retenues contre Carlos Ghosn »
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie
PRÈS D’UNE SEMAINE après l’arrestation, lundi dernier au Japon, du PDG de l’alliance Renault-Nissan, Bruno Le Maire n’a toujours pas de précisions sur les charges qui pèsent sur lui.
« Nous n’avons pas d’informations sur les reproches qui sont faits à Carlos Ghosn par Nissan, sur les charges qui ont été transmises par Nissan à la justice japonaise », a confié le ministre de l’Economie, invité hier de l’émission « BFM Politique » en partenariat avec notre journal. « Je souhaite qu’on puisse avoir rapidement ces charges », a-t-il ajouté, précisant que Renault était dans la même situation d’ignorance. Nissan accuse son ex-PDG d’avoir minoré ses revenus déclarés au Japon et d’avoir utilisé à des fins personnelles des biens de l’entreprise.
Bruno Le Maire a annoncé que « la nouvelle gouvernance de Renault a [vait] lancé un audit sur la gestion de l’entreprise », pour s’assurer que rien de « délicat, de difficile », ne s’était produit. Quant à l’avenir du groupe, le ministre se veut optimiste : « Je ne crois pas que l’alliance Renault-Nissan soit menacée », a-t-il lancé, jugeant « préférable » que la règle voulant que le PDG de l’alliance soit aussi celui de Renault « ne change pas ».