L’université Léonard-de-Vinci secouée par le meurtre d’un professeur
John Dowling, un enseignant de 66 ans, a été poignardé hier par un ancien étudiant sur le parvis du pôle universitaire, tout près de La Défense.
VIVE ÉMOTION au pôle universitaire Léonard-de-Vinci. L’établissement privé, situé aux portes du quartier d’affaires de La Défense, pleure l’un de ses enseignants, poignardé à mort, hier, par un de ses anciens étudiants. Aussitôt interpellé, l’homme de 37 ans, d’origine pakistanaise, a été placé en garde à vue.
C’est vers midi, alors qu’il allait déjeuner, que John Dowling, 66 ans, professeur d’anglais d’origine irlandaise, a été pris à partie par le suspect. Selon plusieurs témoins, les deux hommes auraient eu une brève conversation sur le parvis de la fac avant que l’ancien étudiant en management ne porte plusieurs coups de couteau à la gorge de l’enseignant.
« Il a ensuite tenté de fuir, mais deux agents de sécurité de l’université l’ont maîtrisé jusqu’à l’arrivée de la police », rapporte Shaima, une étudiante convaincue du caractère prémédité du geste. Car, selon de nombreux étudiants, l’agresseur présumé nourrissait un profond ressentiment à l’égard du pôle universitaire Léonard-de-Vinci. Un établissement où il avait été admis en 2016 avant d’en être exclu en août 2017. « Il a d’abord suivi une scolarité normale pendant plus d’un semestre, mais il n’a pas été en mesure de valider son année, précise Pascal Brouaye, directeur général de l’association Léonard-de-Vinci. Il a donc été exclu. »
Avait-il manifesté une hostilité particulière envers son ancien professeur ? L’estimait-il responsable de son échec ? « Pas à notre connaissance. Il ne semblait pas y avoir de conflit entre eux. En tout cas, nous n’avions pas entendu parler de menaces », souffle Sébastien Tran, directeur de l’école de management. « Les raisons qui l’ont conduit à cet acte sont encore floues. On ne sait pas s’il s’agit d’une vengeance », indique un proche du dossier.
Une cellule psychologique accueille depuis hier des dizaines d’étudiants. Ceux qui ont assisté à la scène, mais aussi des élèves du professeur agressé. Un enseignant « au parcours exemplaire » qui devait prendre sa retraite en fin d’année scolaire. « Il avait vingt ans de maison et a toujours fait preuve d’une extrême gentillesse, souligne Pascal Brouaye. Il était apprécié de tous… »
C’est vers midi, à l’entrée du pôle universitaire Léonard-de-Vinci, que s’est produit le drame.