Le Pays Briard

Hervé Giraud, écrivain du Pays fertois

Depuis son village, il raconte les ados. Le plus souvent, il évoque ceux « qui ont mauvaise réputation », sont passés d’une famille d’accueil à l’autre, ou ont grandi dans les foyers de l’enfance. Son dernier ouvrage Le pull où j’ai grandi est destiné aux

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La carrière littéraire de cet enseignant a commencé par des récits tirés de ses voyages dans le cadre d’une collaborat­ion avec un ami photograph­e pour les éditions PEMF. Il écrivait les textes des « Carnets de voyage », évoquant aussi bien une descente du canal du Midi en canoë qu’un voyage au Laos, au fil du Mékong. On le retrouve aussi en tant qu’auteur dans la série « Enfants du monde ».

Il dit de lui : « j’ai toujours écrit. C’est une tradition familiale. Pour moi, la littératur­e donne du relief à la vie. »

C’est en 2010 qu’il publia son premier recueil de nouvelles : « Pas folle la guêpe », aux éditions Magnier. Il en dit : « je pensais que cela n’intéresser­ait personne, c’est ma compagne qui a envoyé le manuscrit à un éditeur ». Les lecteurs ont aimé dès le début l’humour, la justesse de ton avec lesquels il évoque des tranches de vie d’adolescent­s. Aussi deux autres recueils ont suivi : « Quelle mouche nous pique » en 2011 puis « ça me file le bourdon » en 2012. Il connaît bien le monde des jeunes pas trop gâtés par la vie : après avoir été enseignant spécialisé, il est directeur pédagogiqu­e dans un foyer de l’enfance. Il tire son inspiratio­n

« du passage de l’enfance à l’âge adulte, des réactions des jeunes confrontés à la réalité du monde adulte ».

Dans « Prends ta pelle et

ton seau et va jouer dans les sables mouvants », il raconte Anton Tchekov un ado qui vit avec son « beau-père-tiersdigne-de-confiance » à bord d’une barge amarrée sur le canal. Puis dans son dernier roman jeunesse paru en 2016 : « L’histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle », avec poésie, humour et sensibilit­é, sans tomber dans la sensibleri­e, il évoque un sujet difficile : la maladie. En écrivant « Le jour où on a retrouvé le soldat Botillon », la démarche était différente : « J’ai voulu parler de la guerre 14-18 autrement qu’en commémoran­t, pour donner aux adolescent­s des clés de compréhens­ion. »

Hervé Giraud participe rarement à des salons littéraire­s, par manque de temps. Il sera cependant au Salon des écrivains de Rebais le 12 mars (au foyer rural de 13 heures 30 à 18 heures). Ce sera pour lui, dit-il : « un

retour aux sources » : il a habité La Trétoire et était venu à la rencontre du public au salon de Saint-Germain-sous Doue en 2011.

« Donner du relief à la vie »

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Hervé Giraud sera au Salon des écrivains de Rebais le 12 mars.

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