Le magot briard

Ce n’est pas le titre d’un conte briard, encore moins celui d’un film, mais il s’agit bel et bien de l’endroit où nos aïeux cachaient leur trésor. En fait, les économies de toute une vie de labeur. On parle encore des lessiveuses remplies de billets de banque, des boîtes en fer renfermant les sous gagnés à la sueur de son front ou encore le pot sur la cheminée contenant quelques pièces. Le Napoléon, en or, était mieux caché, parfois sous le matelas en attendant d’être transmis à la génération suivante. C’était une époque où l’on redoutait encore plus les voleurs et les bandits de grand chemin et tout le monde n’avait pas un compte en banque. Il arrive parfois que de nouveaux résidents retrouvent dans les maisons, ou dans le fond d’un jardin, des trésors cachés dont le secret avait été bien gardé. À ce propos, un de nos lecteurs nous a raconté une histoire extraordinaire. Elle est authentique, incroyable, mais vrai ! À l’occasion d’une vente aux enchères que notre interlocuteur affectionne, un lot de draps anciens en lin est présenté. Chacun scrute, observe le lot en question. Afin d’affiner son jugement et avant de prendre l’éventuelle décision d’enchérir, il demande que l’on déplie les draps. Une requête immédiatement acceptée par le commissaire-priseur. Les draps sont déballés d’un coup. On commence à les déplier puis d’un geste brusque, la pile de draps est secouée. Des billets volent dans la salle des ventes à la grande surprise de notre acquéreur. Le commissaire-priseur a ramassé cette pluie de billets pour les rendre à la famille du défunt. Au final, les draps, mais juste les draps, furent acquis avec en prime une belle histoire à raconter.