■ CC des Deux Morin
Après 6 mois, José Dervin dresse le bilan
À la veille de la trêve estivale, José Dervin, président de la communauté de communes de la Brie des deux Morin depuis le début de l’année, revient sur la mise en oeuvre de cette nouvelle collectivité qui se veut le fer de lance du développement du territoire.
Le Pays Briard : Voici un peu plus de six mois que La Brie des 2 Morin existe. Où en la mise en route aussi bien du côté des élus que des services ?
José Dervin : La mise en route de la fusion avait commencé bien avant l’annonce officielle.
En fait, à partir du moment où M. le Préfet a proposé à la CDCI la fusion entre la CCCB et la CCBM et que cette même CDCI a ratifié ce choix à une large majorité, cela a été en suite un travail de groupe entre élus et assez rapidement accompagné nos responsables administratifs et financiers.
On a tout d’abord appris à se connaître, si plusieurs compétences étaient communes : ateliers sportifs - transport à la demande, il est apparu des différences d’approche dans certains domaines : urbanisme, choix initial de fiscalité, avec des sujets faciles et d’autres moins. Je dois ajouter que nous avons bien été aidés par notre cabinet financier qui par sa connaissance de la législation a permis de mettre en place un système qui a donné la possibilité aux communes de ne pas être pénalisé.
Chaque commune a la possibilité dès cette année de baisser ses impôts locaux grâce au versement d’une dotation compensatrice versée par la communauté de communes.
Concernant les services cela n’a quasiment posé aucun problème : une démission et un changement d’orientation réglé dès le mois de mars. Les services ont fait part de beaucoup de sens de responsabilités.
L.P.B. : Et un changement de siège avec le départ de Bellot ?
Quelle était la situation au 1er janvier. Des bureaux en voie d’achèvement rue Legraverend, des locaux trop exigus de part et d’autre avec une absence de parking à la MSAP et la nécessité de louer un bâtiment préfabriqué à Bellot dans le périmètre d’une église classée, de plus avec un statut de locataire du syndicat de secrétariat VPM.
L’ensemble représentant une charge de 25 000 € par an, donc d’un point de vue pratique pour le personnel et économique pour les administrés il était logique d’intégrer les locaux de la rue Legraverend.
De nouvelles compétences
Nous venons d’ y emménager il y a quelques jours. Les bureaux sont tous complètement occupés. Tout le personnel n’a pas pu être intégré.
Le service sport est resté à la MSAP et les RAM de l’ancienne CCBM sont toujours à Rebais.
Donc se posera rapidement la réflexion lors de la prise de nouvelles compétences obligatoires dès 2018 (GEMAPI) et l’eau et l’assainissement (au plus tard en 2020) sans parler des compétences facultatives et optionnelles que l’on nous demande d’exercer…
De plus la CCBM avait un projet de télécentre qui pour des causes environnementales n’a pu voir le jour, mais le sujet reste toujours d’actualité.
Dans nos statuts, il est écrit que le lieu du siège pourra être «re» discuter plus tard, mon souci n’est pas de savoir où doit être le siège mais comment doit être maillé le territoire en infrastructures et services dont il a et aura besoin dans les années à venir.
L.P.B. : Comment le bureau travaille-t-il ?
D.V. : Pour moi, il y a seulement un bureau composé de tous les vice-présidents, les membres élus, nos responsables administratifs et financiers qui se réunit hebdomadairement et fait appel selon les besoins à des intervenants divers.
L.P.B. : Malgré cette installation récente, la communauté de communes a-t-elle déjà pu réaliser quelque chose de concret ?
Deux affirmations avant de répondre : Il n’a jamais été question de remettre en cause l’existence d’un projet initié par chaque entité, mais il y aura des décalages dans le temps.
Nos projets, soit en investissement ou en fonctionnement, seront réalisés en fonction de nos finances. Comme annoncé auparavant le déménagement vient d’avoir lieu. Il est important d’avoir la grande partie de ses collaborateurs et collaboratrices ensemble.
Un premier projet a pu voir le jour. Il s’agit sur le site rue Legraverend d’un ALSH et d’une halte-garderie. Les travaux viennent de commencer.
À Rebais, au premier étage des anciens locaux de TECMAPACK, 230 m² de bureau seront prochainement mis à la commercialisation pour location. Là aussi grâce à l’aide de l’État et du département.
L.P.B. : Quels sont les grands dossiers en cours et surtout ceux de la rentrée ?
À la fois des projets d’investissements : Plusieurs projets sont en cours d’étude.
J’en citerai quatre : la réhabilitation du gymnase de Villeneuve. La construction d’une nouvelle base de canoë-kayak à Verdelot en partenariat avec la commune qui a déjà fait l’acquisition d’une maison et des terrains.
Une maison de santé sur le secteur de La Ferté-Gaucher qui nécessitera plus qu’une réflexion pour les lieux où sont implantés des pharmacies. Et enfin, comment envisager un maillage équilibré du territoire notamment à Rebais ? Télécentre- local de formation, etc.
Pour terminer, l’arrivée à partir de ce mois de la fibre optique. C’est un investissement de 11 500 000,00 € pour 12 250 prises avec des participations de l’État, de la région, du département, de la CC2M et d’un partenaire privé COVAGE.
Chaque entité apportant un financement de l’ordre de 2 à 2.8 millions d’euros, ni les communes ni les habitants ne seront mis à contribution pour leur première prise.
Mais aussi des projets de fonctionnement. Après avoir redéployé nos services sur l’ensemble du territoire, il nous faut dès la rentrée avoir une véritable politique culturelle, sportive et touristique grâce à une collaboration plus soutenue avec le département via le musée de Saint-Cyr-sur-Morin et la Région.
Nous avons également une réflexion sur le sujet des mobilités et les compétences obligatoires qui vont arriver dès l’année prochaine (GEMAPI), ou un peu plus tard, eau et assainissement, ainsi que le projet de regrouper les services de petite enfance.
Tous ces projets sont aussi conditionnés par l’octroi de subventions de l’Europe, de l’État, de la Région et du département, de fédération sportive, de fondation, etc. donc de dossiers qu’il faut monter, gérer et présenter.
D.V. : La fiscalité de la communauté de communes est et sera de plus en plus liée à celles des communes. Il ne faut pas chercher à les opposer. Comme je l’ai dit précédemment : la volonté est de ne pas faire payer le contribuable plus qu’il ne l’est à compétence constante a été et reste un objectif, mais il faut que tout le monde joue le jeu. On ne peut pas nous demander une prise de compétence accrue et exiger une baisse de la fiscalité.
L.P.B. : Au niveau budgétaire, comment se présente la situation et y aura-t-il des incidences sur la fiscalité ?
« Fusionner les offices de tourisme »
LP.B. : La fusion des offices de tourisme est-elle effective, comment ce passage a-t-il été vécu ?
J.D. : La fusion entre les trois offices de tourisme de la Bassée Montois, du Provinois et de la CC2M entre Bassée Montois et Morin est effective depuis le 1er janvier. C’est une magnifique réussite qui fait de nos territoires de l’est parisien le premier office intercommunautaire de la région Ile-de-France.
Selon ce que l’on peut attendre d’un office cette fusion est plus ou moins bien vécue en fonction de sa propre position.
Nous pensons qu’il nous faut maintenant envisager le tourisme comme une compétence commerciale. Nous devons nous professionnaliser et proposer un territoire attractif qui devra générer du chiffre d’affaires.
Je pense que nous aurons l’occasion de «re»parler de ce sujet dans les semaines et les mois à venir. Nous sommes dès maintenant en train de travailler sur les événements et les parutions 2 018.
2 017 sera une année de transition avec deux nouveautés : Ferra Bottanica et un itinéraire VTC entre Saint-Cyr-sur-Morin et Verdelot. Dans les deux réalisations la CC2M est partenaire des opérations.
Nous devons maintenant concentrer nos efforts sur deux manifestations estivales : Le Chien d’août à la Ferté-Gaucher et le festival Traditions Terroirs cette année à Saint-Barthélemy.