Le Pays Briard

Le village qui veut faire renaître GUéRARD. la tradition viticole en Seine-et-Marne

À Guérard, les initiative­s se développen­t pour perpétuer la tradition viticole du territoire. Une action soutenue par la chambre d’agricultur­e départemen­tale.

- Fabien HERRAN

Depuis plusieurs années, le village de Guérard a décidé de faire de son riche passé viticole un atout pour l’avenir. Du XIIe au XVIIIe siècle, Guérard était en effet connu pour ses production­s viticoles et aujourd’hui encore nombre de vestiges rappellent ce riche passé.

A partir de la création, en 2001, de l’associatio­n La feuille de vigne guérardais­e, l’idée de renouer avec le vignoble n’a jamais cessé de progresser, bien au contraire. D’autant plus que le développem­ent des filières bio, le regain d’intérêt pour les activités économique­s locales et le goût de plus en plus prononcé pour la sauvegarde du patrimoine ont joué en faveur de cet objectif.

Après avoir présidé à partir de 2014 l’associatio­n La feuille de vigne guérardais­e et aujourd’hui à la tête de la société Vigne EnVie, Daniel Kiszel, soutenu par la municipali­té, le futur PNR Brie et 2 Morin et la chambre d’agricultur­e de Seine-et-Marne, poursuit l’objectif de redonner à la commune de Guérard son caractère de village viticole.

C’est ainsi qu’est née la Maison de la Vigne et du Vin, ouverte en 2015 en plein coeur du vignoble de Guérard, « le lieu où se concentren­t toutes les actions visant à réhabilite­r et développer les vignes historique­s de notre terroir » , précise Daniel Kiszel.

Sur place, les amateurs de vins, toujours plus nombreux, s’y rendent pour développer leurs connaissan­ces en oenologie et pour de l’initiation à la viticultur­e. Des ateliers participat­ifs y sont également conduits tout au long de l’année…

À tel point que l’endroit, devenu peu à peu une vitrine du potentiel viticole du territoire, pourrait bientôt être le pilier du développem­ent de l’activité viticole francilien­ne, intéressan­t déjà plusieurs associatio­ns et exploitant­s agricoles, y compris de l’Essonne et du Loiret.

« Le territoire concerné par ce potentiel viticole s’étend désormais à seize communes autour du Grand Morin et du Petit Morin, poursuit Daniel Kiszel, avec la possibilit­é d’implanter et d’exploiter plusieurs coteaux. Par ailleurs, nous avons le soutien du syndicat viticole d’Ile-de-France, notamment pour la création d’une IGP (indication géographiq­ue protégée) sur laquelle le ministre de l’Agricultur­e et de l’Alimentati­on, Stéphane Travert pourrait prendre une décision dès le 24 janvier. »

Bref, plus qu’une passion nostalgiqu­e, la culture viticole à Guérard est porteuse d’un vrai avenir. C’est pourquoi l’ensemble des agriculteu­rs, porteurs de projet viticoles et passionnés de viticultur­e sont invités à se faire connaître auprès de Vignes EnVie afin de participer à une réunion d’informatio­n qui se tiendra mardi 16 janvier.

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