Après les inondations, la solidarité s’organise
Depuis le 1er janvier dernier, ce sont les intercommunalités qui ont la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations). Elles ont la possibilité de lever une taxe GEMAPI, mais les élus ne sont pas convaincus par ce levier.
C’est une nouvelle compétence qui vient d’être délivrée aux collectivités territoriales, jusqu’ici gérée par l’Etat : celle de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (GEMAPI). Cette compétence est devenue intercommunale au 1er janvier dernier. Pour accompagner cette arrivée, l’Etat avait institué sous François Hollande une nouvelle taxe Gemapi, également appelée taxe inondations. Concrètement, celle-ci permet aux intercommunalités de collecter 40 euros par personne et par an, maximum. Mais à l’heure actuelle, peu de communautés de communes ont franchi le pas. Selon l’As- semblée des communautés de France, interrogée sur le sujet par le quotidien Le Monde, 150 à 200 intercommunalités situées sur des territoires particulièrement exposés se sont déjà saisis de la compétence avant 2018. Mais sur ces collectivités, seules 10 à 15 ont levé la fameuse taxe.
Pas de taxe à Coulom- miers Pays de Brie
La nouvelle agglomération Coulommiers Pays de Brie vient d’acquérir la compétence GE-
MAPI. De son côté, elle n’envisage pas, pour l’instant, de lever cette taxe, comme le précise le vice-président en charge de la GEMAPI, Nicolas Caux : « Il n’est pas opportun pour le moment
de la lever » , déclare-t-il. En cause, l’incertitude quant aux montants générés mais aussi un côté ’double peine’, décrit par le maire de Couilly-Pont-auxDames, Jean-Louis Vaudescal. La commune du Pays Créçois était particulièrement sinistrée la semaine dernière. Pour autant, l’édile de Couilly, questionné par
France Inter, s’interroge sur ce nouvel impôt et sur la possibilité de le faire subir à sa population après une période de crue particulièrement éprouvante : « Il va falloir que l’Etat se souvienne qu’il nous a baissé beaucoup de moyens et qu’il nous demande là de prendre une compétence qui demande une expertise technique folle
et un coût très important » , déclarait-il la semaine dernière à la radio publique.