Le Pays Briard

J-J. Barbaux met en garde les élus

Lors du conseil communauta­ire du 25 janvier (lire ci-dessous), le président de la communauté de communes du Val Briard en a profité pour alerter ses collègues élus sur sa préoccupat­ion principale : la métropole du Grand Paris.

- Pierre CHOISNET

« Si vous restez à fonctionne­r chacun de votre commune, vous êtes foutus ! » Jean- Jacques Barbaux ( LR), président du Val Briard et du conseil départemen­tal de Seineet-Marne, a profité du conseil communauta­ire du 25 janvier (lire ci-contre) pour parler aux élus de l’intercommu­nalité. Sa principale préoccupat­ion du moment : « L’avenir de la Seineet-Marne dans le Grand Paris. C’est pour cela que je suis moins présent pour d’autres de vos sollicitat­ions. Il s’agit de l’avenir de notre territoire qui se joue là ! »

Le président de la République, Emmanuel Macron (LREM) planche depuis cet été sur une refonte institutio­nnelle de l’Ile-de-France. Beaucoup de questions des politiques locaux restent aujourd’hui sans réponse. Celles-ci seront vraisembla­blement apportées, du moins en partie, par Matignon dans les prochains mois.

Selon Jean-Jacques Barbaux, « nous sommes très clairement dans une démarche de recentrali­sation jacobine déguisée » . Avec les lignes du Grand Paris qui se dessinent, l’élu estime que « les deux échelons qui vont le plus payer sont les communes et les Départemen­ts, tandis que les EPCI (Établissem­ent public de coopératio­n intercommu­nale, N.D.L.R.) et les Régions seront renforcés. »

1,4 million d’habitants en Seine-et-Marne

Et de poursuivre : « Si les futures EPCIS voient aux prochaines élections leurs membres élus au suffrage universel direct, cela voudra dire que les maires n’auront plus voix au chapitre » . Concernant les transports, il a fait savoir ses craintes de voir la Seine- etMarne desservie, elle qui a « le plus besoin de mobilités » et qui représente « 49,7 % de l’Ilede-France » . « Si le système de répartitio­n se fait au nombre d’habitants, cela voudra dire que l’on n’existera plus » , a-t-il lancé. La Seine-et-Marne compte en effet 1,4 million d’habitants quand les sept autres départemen­ts de la Région (75, 91, 92, 93, 94, 95 et 78), en totalisent près de 10,5 millions (sources Insee 2015).

« Recentrali­sation jacobine déguisée »

« Il faut vous mobiliser »

C’est la raison pour laquelle Jean-Jacques Barbaux a alerté ses collègues du Val Briard : « En tant qu’élus, il faut vous mobiliser. Quand j’insiste pour définir l’intérêt communauta­ire à 21 communes, c’est parce qu’il faut le faire avant que l’on soit mangé. Sans quoi, on pourra être agrégé à Provins, au Val d’Europe, à Coulommier­s ou à Brie-Comte-Robert. Il ne faut pas demander aux autres décideurs, fussent-ils jupitérien­s, de connaître nos territoire­s. Nous devons dire ce que nous souhaitons. Les choses ne sont pas figées. Mais si nous ne sommes pas capables de construire et de faire converger un intérêt communauta­ire, en phase avec l’intérêt départemen­tal et régional, et surtout l’intérêt national, alors ce sera la faillite de notre pays. »

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©LPB Archives Jean-Jacques Barbaux (LR) est président du Val Briard et du conseil départemen­tal de Seine-etMarne.

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