Qui est Gilles Bord, le nouveau maire ?
Gilles Bord (PS) est le nouveau maire de Pontault-Combault. Cadre à la RATP et ancien arbitre international de handball, il vit dans la commune depuis qu’il a 2 ans. Un « amour » pour sa Ville qui lui fait mesurer « la responsabilité d’en être le maire ».
« Je n’y ai jamais pensé en
me rasant » . C’est avec un clin d’oeil aux déclarations de Nicolas Sarkozy en 2012 que Gilles Bord (PS) fait référence à son tout nouveau mandat. Élu le 22 janvier sans surprise à la suite de Monique Delessard (PS), qui avait démissionné quelques jours plus tôt, l’ancien 1er adjoint en charge des finances se dit « honoré d’être le maire de [sa] ville de coeur » . À 48 ans, il jure
n’avoir « jamais imaginé accéder à une telle fonction et à de telles responsabilités. » Toute une vie passée à Pontault-Combault
Né le 27 avril 1969 à Vincennes, Gilles Bord est arrivé à Pontault-Combault quand il avait 2 ans. « Mes parents avaient un terrain dans la rue des Berchères » , se souvient-il. Fils d’un père cadre à la RATP et d’une mère commerçante, Gilles Bord a vécu toute sa vie dans cette commune de Seineet-Marne. Passant par l’école Candalle, l’école Jacques Dubus et le collège Jean Moulin, il a ensuite terminé ses études à la RATP, via une école d’entreprise. « J’ai suivi une formation en électrotechnique. J’ai passé les échelons petit à petit jusqu’à devenir cadre. » Aujourd’hui directeur du
département bus à la RATP, il travaille sur les réseaux d’Ile-de
France Mobilités. « Je prends le train depuis des années tous les jours à Pontault-Combault, je connais parfaitement les problèmes de la ligne E et je mesure bien les difficultés de transport et de stationnement qui existent » , confie l’élu.
Cette profession, Gilles Bord l’exerce d’ailleurs toujours. « Jusqu’à présent, j’avais des emplois du temps plutôt chargés mais j’arrivais à cumuler les deux. Mais je vais devoir me mettre en disponibilité pour me consacrer à 100 %
à mon rôle de maire » . Le premier magistrat est en effet contre les cumuls de mandats électifs. Son engagement
est ferme : « Quand on est maire d’une ville de 38 000 habitants, on ne peut pas convoiter d’autres mandats. Tant que je serais maire de Pontault-Combault, je ne me présenterai à aucune autre élection. Être maire est pour moi le plus beau des mandats, c’est un attachement trop fort. Et je n’ai aucune ambition pour un mandat régional ou national. » Son souhait est de « gar
der les pieds sur terres » , c’est pourquoi il ne compte pas se détourner complètement
de la RATP. « J’y consacrerai quelques heures par semaine. Je ne suis pas un politique, je suis un militant qui prend des responsabilités politiques. »
Entraîneur de handball
Ancien handballeur professionnel (en National 2 au PCHB - Pontault-Combault Handball), Gilles Bord est ensuite devenu arbitre international de handball « pour des raisons phy
siques » . À 24 ans, il est même devenu le plus jeune arbitre international de ce sport dans le monde. Ce choix l’a emmené progressivement jusqu’aux Jeux Olympique d’Athènes en 2004 (demi-finale masculine entre l’Allemagne et la Russie) et ceux de Pékin en 2008 (finale féminine entre la Russie et la Norvège).
En parallèle, sa conscience politique s’est éveillée. L’ancien maire de Pontault-Combault, Jacques Heuclin (PS), l’avait d’ailleurs sollicité plusieurs fois. Mais c’est en 2008, une fois laissé derrière lui sa carrière d’arbitre (il reste malgré tout licencié au PCHB), que Gilles Bord a enfilé le costume de l’élu. Monique Delessard lui a alors donné la fonction d’adjoint chargé, toute naturellement, des sports. Ensuite, entre 2014 et 2018, il a assumé la charge de 1er adjoint aux finances.
Priorité à l’éducation
Cette mise en lumière progressive était destinée, ces derniers temps, à le préparer à cette nouvelle fonction de maire. « Ça s’est fait au fil de l’eau. Je me suis souvent retrouvé en 2e ligne, parfois en 1re. Puis, en septembre 2017, on a eu des échanges avec Monique et c’est là que l’on a décidé que je me présenterai à sa succession. » Ce père de trois enfants ne
« boude pas [son] plaisir » d’avoir été élu par le conseil municipal. Il assure cependant qu’il mesure « l’exigence et la res-
ponsabilité » qui lui incombent. Sa plus grande priorité reste « l’éducation au sens large, c’est-à-dire l’école, le sport et
la culture » . En parallèle, il a pour projet, d’ici les prochaines élections municipales en 2020, de « remettre les espaces publics au coeur des préoccupations de la mairie » .
« Maire est le plus beau des mandats »