Condamnés pour un enlèvement suivi de séquestration
Le cerveau du gang responsable d’enlèvement et de séquestration a écopé de 5 ans de prison. Les deux appâteuses ont obtenu des peines plus légères.
Le procès correctionnel de huit prévenus, impliqués à des degrés divers dans une affaire d’enlèvement à Pontault-Combault suivie de séquestration dans le Val- de- Marne, était prévu sur deux jours à Melun. Il s’est finalement terminé, pour les avocats de la défense, en visioconférence en raison des chutes de neige.
Les juges ont rendu leur délibéré dans la foulée. Celui qui est considéré comme le cerveau du gang a écopé de 5 ans de prison ferme, comme l’avait demandé le procureur.
Les peines les moins lourdes ont été attribuées aux deux femmes servant d’appât : elles avaient été chargées d’accoster les victimes dans un salon d’UV. L’une d’elles a écopé 12 mois de prison dont trois ferme. L’autre est condamnée à de la prison avec sursis et mise à l’épreuve.
Course-poursuite avec les ravisseurs
Les faits datent de la nuit du 11 au 12 janvier 2016. Le mobile, contesté par plusieurs mis en cause, était lié à un vol de plusieurs kilos de cannabis.
Deux hommes, dont l’un avait réussi à prendre la fuite et à alerter la police, avaient été ciblés par les ravisseurs. Celui qui avait été séquestré dans un appartement avait été mis en caleçon et avait eu les mains liées dans le dos. Violemment frappé à coups de barre de fer, il avait eu 10 jours d’incapacité de travail.
Les policiers, alertés, s’étaient rendus sur place lors de la demande de rançon. Mais le guetapens avait donné lieu a une dangereuse course-poursuite sur la Francilienne et la A 4 : plusieurs véhicules avaient été percutés. Au final, un magnum 357 et une bombe lacryogène avait été retrouvée dans la Clio des malfaiteurs.
A l’audience, les prévenus, ayant tous moins de la trentaine et possédant pour la majorité d’entre eux un casier fourni, ont minimisé leur implication, certains n’hésitant pas à assurer que leur ADN s’était retrouvé sur les lieux « par le plus grand des hasards » .
« Ils ont minimisé au maximum alors que c’était extrêmement organisé, avec un logistique, des armes et un logement, a relevé l’avocat de la partie civile, Me Fatthi Irguedi, soulignant par ailleurs que son client « continue de vivre dans la crainte, malgré le jugement » .