Se chauffer dans des propriétés de bailleurs sociaux devient impossible

Les températures hivernales ramènent cette année encore aux préoccupations des locataires de bailleurs sociaux sur la commune d’Esternay. Le problème récurrent force les locataires à sortir de leurs retranchements et à parler publiquement de leurs soucis importants.

Au coeur de cette polémique, le chauffage ancien des logements. Ce sont ces radiateurs qui, il y a 15 ans encore, pouvaient être une solution, mais ne le sont plus du tout, surtout avec la hausse du kW d’électricité.

« Nous mettons ces radiateurs à fond pour n’avoir que de 11 à 15° dans l’appartement ce qui est insupportable. Non seulement nous n’avons pas chaud, mais en plus ça nous coûte un bras et un rein », se plaignent plusieurs locataires sur place.

Entrant dans les logements, on peut, en effet, ressentir ce froid, mais bien plus encore l’humidité ambiante. C’est là que les locataires nous montrent les traces de moisissures qui apparaissent dans des logements mal chauffés et mal isolés. « C’est le cas ici », témoigne une locataire qui s’en est ouverte à son bailleur social à de nombreuses reprises et qui lui a adressé des courriers recommandés qui sont restés sans effet.

«On nous dit de monter le chauffage encore, mais comment pouvons-nous faire puisque c’est déjà au maximum. La moitié de leurs radiateurs ne fonctionnent même pas. Alors nous sommes contraints de mettre des chauffages d’appoint et d’augmenter d’autant la facture de chauffage. »

C’est un ras-le-bol qui vient secouer la petite communauté de locataires de ce quartier starnacien qui compte aujourd’hui aller plus loin que le contact avec le bailleur social « Ils bottent en touche de toute façon et ne font rien et n’apportent

À Esternay, la colère gronde dans des appartements d’un bailleur social. Les locataires se plaignent de la pauvre isolation et du chauffage insuffisant et ruineux.

aucune solution », proteste une locataire de ce quartier.

Des logements récents pourtant…

Ce qui peut étonner au premier abord, c’est que les bâtiments ne sont pas vieux et qu’ils sont déjà dans cet état déplorable comme le montrent les locataires pointant les traces d’humidité importantes.

« Nous allons contacter le maire et voir ce qu’il est possible de faire. » D’autres émettent l’idée de prendre attache avec le président de la Communauté de communes, Cyril Laurent, pour qu’il fasse pression sur le bailleur social et le contraigne à agir.

«Nous avons des factures impossibles à payer et pour continuer à grelotter en plus, alors ça suffit. Il y a des familles avec des bébés. Ça peut nuire à leur santé, ce qui n’est pas acceptable. Ça commence sérieusement à jouer sur le moral. »