Mission de sauvetage enclenchée pour les écoles de la deuxième chance
Après le placement en liquidation judiciaire du Hub de la réussite, qui réunissait notamment les quatre écoles de la deuxième chance de Seine-et-Marne, une mission de sauvetage a été mise en place pour recréer une association départementale.
Parcours de formation et d’accompagnement individualisé pour les jeunes sans qualification, ou titulaires d’un BEP, CAP, Bac ou équivalent, éloignés de l’emploi, et souhaitant accéder à un emploi ou une formation, les écoles de la deuxième chance (E2C) sont bien souvent un tremplin vers le monde professionnel pour les personnes qui fréquentent ces établissements.
Liquidation judiciaire
En Seine-et-Marne, il en existe à Montereau-FaultYonne, Melun, Meaux et Chelles. Quatre sites qui se sont d’abord regroupés pour créer une association départementale, puis en 2019 une association interdépartementale en fusionnant avec les départements des Yvelines et du Vald’Oise. Son nom : le « Hub de la réussite». Une appellation qui pourrait prêter à sourire si le sujet n’était pas si grave, puisque de réussite il n’y a point eu, en tout cas, pas sur le long terme.
En effet, subventionnée, entre autres, par l’État, la Région, ainsi que les Départements et territoires (villes ou agglomérations) concernés, cette structure a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de Pontoise, mardi 23 janvier. Les quatre offres de reprises partielles de l’association ont ainsi été jugées insuffisantes par la Justice : « La Région Îlede-France regrette profondément la décision du tribunal judiciaire de Pontoise de liquider le Hub de la Réussite, à rebours de nos préconisations et du soutien de la Région aux offres de reprise présentées par le réseau des E2C », réagissait ainsi la Région dans un communiqué publié le lendemain du jugement.
Retour d’une association départementale
Face à cette situation, quid des 126 salariés et plus de 3 400 jeunes qui fréquentent ces structures ? Pour ce qui est de la Seine-et-Marne, la mission de sauvetage a été enclenchée.
« La plus grande incidence de cette liquidation judiciaire, c’est qu’elle a empêché la continuité des contrats de travail des employés, explique James Chéron, maire de Montereau-Fault-Yonne et viceprésident de la Région Île-deFrance en charge des lycées. En lien avec l’État, nous avons travaillé pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture dans le versement des revenus des salariés du Hub de la réussite. Et pour ce qui est de la Seine-et-Marne, nous avons travaillé avec l’E2C du Val-de-Marne, afin qu’elle nous serve de support pour qu’il n’y ait pas de rupture non plus dans la formation des jeunes, si ce n’est 15 jours en février », assure ainsi l’élu.
En ce qui concerne l’avenir des sites seine-et-marnais, une réunion a déjà eu lieu dans le but de recréer une association départementale. Soutenus par l’État, la Région, le Département et les territoires concernés, les statuts de l’association de préfiguration ont déjà été déposés. Il reste désormais à chacune des communes de voter en conseil municipal leur adhésion à ces statuts, ce qui a déjà été fait à Montereau fin janvier.
À noter enfin qu’il ne devrait pas y avoir de changement de locaux à court terme pour les écoles de la deuxième chance de Montereau, Meaux et Chelles, au contraire de celle de Melun, qui pourrait profiter de cette réorganisation pour quitter ses locaux de la rue des Nonettes.