Le Pays Briard

Les habitants de cette commune adoptent la charte contre l’usage du téléphone dans l’espace public

Le projet du maire de Seine-Port afin « d’interdire » le téléphone dans l’espace public a fait un bond le 3 février avec un vote majoritair­e en faveur de la limitation.

- VOTE.

amedi 3 février était proposé en concertati­on avec les habitants de Seine-Port le vote d’une charte pour réguler l’utilisatio­n du téléphone dans l’espace public. Un vote dont la majorité a penché pour le ‘oui’.

SUne charte créée avec les habitants

C’était une idée qui semblait irréalisab­le, pourtant, il l’a fait. Vincent Paul-Petit (LR), le maire de Seine-Port a proposé une régulation du téléphone dans l’espace public à travers une charte. Votée samedi 3 février, la population a exprimé une réponse positive à 54 % pour un taux de participat­ion de 20 %.

Cette résolution est née le 7 octobre 2023, lors d’une conférence avec une médecin spécialisé­e dans la protection maternelle et infantile (PMI), Anne-Lise Ducanda sur les effets des écrans sur les plus jeunes.

L’édile partait alors d’un constat qu’il faisait chaque jour dans les rues de sa commune : des yeux rivés sur les écrans des smartphone­s, des relations sociales de plus en plus limitées et une attention diminuée face aux risques de la vie quotidienn­e.

« Les smartphone­s sont des outils extraordin­aires, j’en suis moi-même victime ! Pour autant, ils restent un danger pour les plus jeunes », indiquait l’élu cet automne. Peu à peu, le désir de créer des règles de bonne conduite s’est imposé et Vincent Paul-Petit a souhaité développer une charte afin de guider les habitants à un retour au contact social.

Le maire assurait alors à l’époque vouloir adopter ce document sans en être l’unique décideur. Deux membres du conseil municipal, des habitants, des enseignant­s, mais aussi des profession­nels de santé étaient mis à contributi­on. Ce règlement avait pour objectif d’être soumis à referendum.

Quatre lieux ‘d’interdicti­on’

Cette charte publiée en fin d’année sur le site internet de la mairie et présentée à la population avait donc pour but de présenter plusieurs « règles » de bonne conduite. On pouvait y retrouver quatre macarons évoquant plusieurs lieux à privilégie­r dans les restrictio­ns.

« Pas devant l’école pour protéger les enfants et se rencontrer, pas chez les commerçant­s pour se retrouver et discuter, pas à plusieurs dans un espace public pour préserver la vie sociale, pas en marchant dans la rue pour assurer la sécurité de tous », pouvait-on alors lire.

Ce sont donc 54 % des votants qui ont exprimé leur accord avec le souhait du maire :

« Ce résultat est une grande satisfacti­on. C’est un sujet difficile, car les habitants pouvaient se sentir mal à l’aise. Beaucoup craignaien­t de voir la mairie gérer l’utilisatio­n des smartphone­s »,

réagit Vincent Paul-Petit, interrogé au lendemain du scrutin par La République de Seine-etMarne.

Selon lui, c’était aussi un moyen de soutenir les familles. « Certains nous disent ‘laissez les parents gérer ça’, mais face à eux ce trouvent des grands groupes américains très puissants », reprend l’élu. Un sujet qui occupe de plus en plus les débats publics : « Gabriel Attal expliquait alors que l’usage des écrans nous rapproche d’une ‘catastroph­e sanitaire et éducative’. C’est effrayant ce qu’il se passe. »

Des projets pour les jeunes

Si la charte a été adoptée, quelle va être la prochaine étape ? « Je vais prendre dans les prochains jours un arrêté municipal », annonce le maire.

Pour autant, il reste conscient des limites de cet exercice, notamment à propos des habitants qui iraient à l’encontre de la charte.

« Fondamenta­lement, il n’y aura pas de sanction. Mais nous voulons surtout encourager les bonnes pratiques », assure Vincent PaulPetit. En ce sens, il a choisi de développer avec son équipe municipale plusieurs projets afin d’ouvrir les jeunes de la commune à d’autres pratiques.

« On veut mettre en place de nouveaux équipement­s sportifs, avec des animateurs dans l’après-midi. On a aussi des projets autour de la lecture avec une bibliothèq­ue, des boîtes à livres ou encore la lecture de contes pour les petits », liste le maire.

Enfin, il espère également monter un ciné-club à destinatio­n des jeunes et adolescent­s de la commune. Il reste lucide face à l’ambition de ce programme pour une commune de cette taille et compte aussi

« sur le soutien des parents ».

Et autant dire qu’en hiver, la

West Highland Way, c’est une autre paire de manches. Et pour cause, la pluie y est quasi quotidienn­e, les températur­es très froides, les hôtels fermés et les guides absents à cette période de l’année au vu du très faible nombre de randonneur­s.

Mais pas de quoi faire peur au jeune aventurier seine-etmarnais : «Ce n’est pas de la haute montagne, il y a tout de même des passages plus plats et cela a déjà été fait par le passé, donc je ne m’inquiète pas trop», assure-t-il.

Une motivation décuplée depuis le décès de sa grand-mère, sa plus grande supportric­e, à qui il souhaite rendre hommage en réussissan­t ce challenge : « Tout le monde m’a pris pour un fou quand j’ai annoncé que je souhaitais relever ce défi. Seule ma grand-mère m’a soutenu depuis le début parce qu’elle savait que cela me tenait à coeur. Malheureus­ement, elle est décédée depuis, donc j’ai aussi envie de le faire en son honneur », souligne Clément.

S’il est conscient que le chemin sera long pour rallier Fort William depuis Milngavie, points de départ et d’arrivée de la randonnée, en une semaine, le jeune homme s’est préparé depuis de longs mois : « Je cours régulièrem­ent, je fais de la natation et évidemment je marche beaucoup. Je me rends aussi de temps en temps en montagne pour faire des randonnées. Aujourd’hui, je me sens prêt », détaille-t-il.

Les billets d’avion sont pris, donc je n’ai plus le droit à l’erreur

Outre cette préparatio­n intense, Clément Gaulon n’omet pas l’équipement nécessaire pour un tel challenge : « J’ai racheté une tente pour qu’elle soit parfaiteme­nt étanche et facile à monter sous la pluie, parce que c’est ce qu’il y a de plus difficile. J’ai un tapis de sol à mettre en dessous la tente pour la protéger encore plus de l’humidité. J’ai aussi un bon sac de couchage, c’est ce qui prend le plus de place dans mon sac à dos, mais c’est nécessaire, car cela permet de dormir jusqu’à -30°C, expliquet-il. J’ai également des chaussures de marche, un pantalon de pluie et une veste qui permet d’avoir chaud, mais aussi de laisser le corps respirer pour éviter d’avoir trop chaud. Et enfin, j’ai pris de la nourriture lyophilisé­e sous forme de rations de survie », liste-t-il.

Pour ce qui est du quotidien sur place, le jeune Mammesien parcourra entre 20 et 40 km par jour avec des arrêts dans les quelques épiceries situées tout au long du parcours pour refaire ses provisions de nourriture, et des nuits en tente ou dans les quelques refuges (inhabités) qui se trouvent sur le tracé de la West Highland Way : « Le début de la randonnée est plus facile, donc je vais essayer de faire environ 40 km par jour pour commencer et réduire au fur et à mesure», précise-t-il.

Et à quelques jours du départ, il n’y a plus le temps de faire marche arrière : « Les billets d’avion sont pris pour un départ pour Glasgow le 15 février. Ensuite, je me rendrai au point de départ en bus et le retour à Paris est prévu pour le 24 février. Donc, je n’ai plus le droit à l’erreur, il faut finir en une semaine. Cela fait quatre ans que j’attends cela et maintenant, il faut y aller », conclut-il.

Pour ceux qui souhaitera­ient suivre les aventures de Clément en Écosse, rendez-vous sur ses réseaux sociaux (voir ci-dessous) où il essaiera de partager le maximum de photos quand le réseau téléphoniq­ue sur place le permettra.

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