Le jour où l’homme politique est venu à La Ferté-sous-Jouarre
Nathalie Pierre, alors maire de La Ferté-sousJouarre (2011-2014), se souvient avec émotion de la venue de Robert Badinter au lycée Samuel Beckett en 2013.
Aujourd’hui maire de la commune rurale de l’Epine-au-Bois dans le sud de l’Aisne, Nathalie Pierre a gardé intact le souvenir de la venue de Rober Badinter à La Ferté-sous-Jouarre : « Le 9 septembre 2013, j’ai eu la chance de partager quelques heures avec Robert Badinter lors de mes fonctions de maire, lorsque la première charte sur la laïcité a été rendue publique au lycée Samuel Beckett. Je me rappelle un homme posé, très accessible et d’un énorme charisme. Ce sont des moments inoubliables. »
Un charisme hors pair
Le Pays Briard, sous la plume de Carine Babec, avait rapporté à l’époque les mots de Robert Badinter lors de cette présentation : « La Laïcité, c’est l’expression même de la liberté, c’est choisir sa religion, choisir de croire ou de ne pas croire. »
Des mots qui résonnent encore à la mémoire de Nathalie Pierre. « La laïcité était une valeur importante pour lui, c’était le pilier de sa réflexion », poursuit Nathalie Pierre. « Nos échanges ont été très brefs, mais je me souviens d’un homme très accessible, posé. »
Vincent Peillon, alors ministre de l’Éducation nationale, et Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes étaient du déplacement, mais question présence, « cela n’avait rien à voir avec Robert Badinter dont le charisme l’imposait, sans dénigrer les uns ou les autres, mais c’était un personnage qu’il ne devait pas à son physique : c’était un homme de petite taille, peutêtre 1,70 m, mais sa prestance lui faisait prendre toute la place. »
Des personnalités politiques du XXe siècle, deux sont inscrits tout au fond de la maire de l’Épine aux Bois : « À titre personnel, il y a deux personnages qui représentent beaucoup pour moi, c’est Simone Veil, que je regrette de ne pas avoir connue, et Robert Badinter. »