Soulager la misère des chats abandonnés est leur but
Ce groupe se dévoue dans l’ombre, discrètement, réalisant un travail colossal. Pour poursuivre leur action, les bénévoles du collectif Secours Félin de Montmirail organisaient une collecte de croquettes et boîtes en décembre dernier au magasin E.Leclerc de Montmirail. Joëlle, Florence, Martine, Lydie, Yohan et Christelle remercient chaleureusement tous les donateurs pour leur élan de générosité ainsi que l’enseigne Leclerc pour son accueil et son directeur Laurent Magaili.
Cette collecte sert à nourrir 60 chats«libres», stérilisés et vaccinés, sur plusieurs sites de la ville.
Retour sur l’action de ce collectif
Depuis 2015, un partenariat entre la Ville de Montmirail, la Fondation 30 millions d’amis de 2015 à 2018, et le collectif Secours Félin a permis d’engager une campagne de stérilisation des chats abandonnés qui vivent dans une grande misère. Plus de 500 chats mâles et femelles ont été identifiés et stérilisés à Montmirail et dans ses 10 hameaux. Dans un de ceux-ci, il y avait par exemple 60 chats en détresse.
Un tel résultat n’est ni magique ni facile. Mais c’est le fruit d’une action sur le long terme. Bien des gens ne savent pas ce qui a été fait depuis huit ans pour que la situation se stabilise et devienne pérenne pour le bien de tous. Au même titre, chaque habitant doit d’abord faire stériliser et identifier ses animaux de compagnie. Un accord de paiement fractionné peut être sollicité auprès des vétérinaires. Le collectif Secours félin rappelle qu’un couple de chats peut donner naissance à 20 000 chatons en 5 ans ! Un chiffre qui donne le vertige. Il n’est pourtant que le reflet d’une triste réalité sachant que seulement un chaton sur 10 trouvera un foyer. La majorité des autres, s’ils ne sont pas secourus, tomberont malades et finiront par mourir affamés ou blessés dans un coin ou empoisonnés, piégés ou pire. Contrairement aux idées reçues, un chat abandonné ne peut pas se nourrir seul d’oiseaux et de souris. Ce n’est pas un animal sauvage.
La générosité des habitants a permis de recueillir 100 kg de nourriture pour chat et d’aider ainsi les associations qui viennent au secours des chats errants.
Ils ne survivent que nourris et soignés
Les chats secourus par le collectif sont soit hébergés, soit relâchés après stérilisation et vaccination. S’ils jouent un rôle sanitaire indéniable en dérangeant et limitant les populations de rats et pigeons, ils ne peuvent réellement survivre s’ils ne sont pas nourris, abreuvés et possiblement abrités. « Il faut une prise de conscience des habitants. La stérilisation est l’unique solution pour faire barrage à la misère féline et aux éventuelles nuisances afférentes. C’est pour éviter ces malheurs que notre collectif agit au quotidien. Nous effectuons des tournées pour nourrir sur les sites, chaque jour, chaque soir. Pour mener à bien les stérilisations, il faut transporter les chats chez les vétérinaires, ensuite les récupérer et assurer leur convalescence au chaud et à l’abri. Ensuite, certains sont relâchés », explique Joëlle Locret.
Un local supplémentaire, dédié uniquement à cette convalescence, s’avère de plus en plus nécessaire et urgent.
«La stérilisation présente de nombreux avantages pour les propriétaires », rappelle le collectif. « Elle limite les émissions d’urine malodorante et les bagarres chez les mâles. Bagarres qui conduisent à des blessures pouvant s’infecter. Chez les femelles, la stérilisation permet d’éviter les portées non désirées et de prévenir l’apparition de certaines maladies comme les tumeurs mammaires et les infections de l’utérus. Enfin, des maladies graves comme la leucose et le FIV se transmettent sexuellement et donc la stérilisation protège en partie votre chat. »
Joëlle Locret conclut : « Les animaux nous accordent leur tendresse et leur confiance, ces boules de poil nous donnent du plaisir à les papouiller. Notre devoir est à la fois de les protéger et de nous responsabiliser. »