Le président Macron répond à côté de la question réglementaire
Avec une dizaine de bénévoles de l’association Justice pour nos agriculteurs, Charles Culioli a arpenté les allées du Salon International de l’Agriculture samedi 24 février, jour de son ouverture, pour distribuer 30 kilos de tracts et pour faire signer sa pétition auprès des exposants et des visiteurs. Avec le député de l’Eure Philippe Brun, avec qui ce collectif s’est constitué, celui-ci a pu directement interpeller le président Macron sur l’absence du décret d’application de cet article 44 Égalim interdisant l’importation de produits agricoles pour lesquels des pesticides interdits en France ont été utilisés.
Mais le président Macron a répondu à côté de la question en insistant sur le manque de contrôles dans les ports du nord de l’Europe : « Je partage totalement » , répond dans un premier temps le président. « C’est le coeur des contrôles qui sont faits par plusieurs ministères. Maintenant, nous, ce qu’on veut faire aussi, ce sont des contrôles européens dans les ports. Parce que beaucoup de ces produits arrivent dans les grands ports, je ne dirai pas de noms, dans le nord de l’Europe. Déboulent. Nous, on fait plus de contrôles que les voisins, y compris sur des modes de production. On a besoin d’avoir des équipes de contrôle sanitaire environnemental européennes qui appliquent pour éviter la concurrence déloyale intraeuropéenne qui est un premier point, car avec les mêmes règles et les mêmes interdictions, on a des pays qui ont des contrôles très hétérogènes. La deuxième chose, même quand on a décidé des clauses miroirs, ce n’est pas contrôlé. »
Le président ne dit en revanche rien sur l’application de l’interdiction en France de l’importation de ces produits, ce qui était pourtant la question posée.
Ce samedi, les bénévoles ont également rencontré d’autres personnalités, en particulier agricoles. « Nous avons reçu le soutien de la présidente de la Coordination rurale, Véronique Le Floc’h et nous avons échangé avec la Confédération paysanne»,
dit Charles Culioli qui prépare la prochaine réunion publique « le 7 mars à Guise, à la Salle Beauval à 18 h 30, où tous les gens qui soutiennent notre initiative sont conviés. »
L’association a aussi mis en ligne une pétition pour exiger l’application de la loi Égalim avec son article 44.