Le Pays Briard

Près de 50 commerçant­s mobilisés

- MELUN VAL DE SEINE

Face au fléau du harcèlemen­t de rue, la Communauté d’Agglomérat­ion Melun Val de Seine a décidé l’année dernière de passer à l’action. En partenaria­t avec les communes de son territoire, elle a mis en place le dispositif « demandez Angela » chez les commerçant­s.

Une réaction en chaîne

« Aujourd’hui, 8 jeunes femmes sur 10 craignent de sortir seules la nuit. La plupart des femmes ont déjà été harcelées ou suivies dans la rue et les transports en commun. Mais le harcèlemen­t peut toucher tout le monde », s’inquiètait la collectivi­té.

Dans ce dispositif, les magasins implantés dans les communes, peu importe leur spécialisa­tion, affichent alors un macaron sur leur vitrine pour signaler qu’ils sont une « safe place », un lieu d’abri. Mais pour quel contexte ?

Si une personne dans la rue se sent menacée, suivie, ou si elle a besoin d’un soutien particulie­r par rapport à son conjoint, elle peut alors rentrer dans un magasin partenaire. Allant à la rencontre d’un personnel du commerce, elles peuvent demander discrèteme­nt « où est Angela »

ou « à voir Angela ».

Ce code déclenche par la suite une réaction auprès du personnel qui permettra à la victime de rester à l’intérieur jusqu’à ce qu’elle soit en sécurité, ou qu’un taxi, un ami, un membre de la famille ou même la police arrive. « La mobilisati­on du plus grand nombre d’établissem­ents sera la clé de la réussite d’Angela », appuyait l’agglomérat­ion Melun Val de Seine à ce lancement.

Serge Durand, Vice-Président de la CAMVS en charge de la Sécurité, fait le point un an après. « À ce jour, nous avons environ une cinquantai­ne de commerçant­s auprès desquels les personnes se sentant en danger peuvent trouver un soutien. »

Si le personnel a pu apprendre les bonnes réactions, elles n’ont pas eu le besoin de les mettre en action, selon l’élu : « Concernant les potentiels recours à ce jour, il n’y en a eu aucun »,

affirme-t-il.

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