LAON Le débat d’orientations budgétaires 2024 met en lumière les difficultés
Le 26 février, les élus départementaux étaient réunis pour le débat d’orientations budgétaires. Les perspectives sont difficiles, mais le Département fera face…
«Comme en 2010, en 2014, en 2016, en 2018, nous devons, aujourd’hui encore, faire face à un effet ciseau terrible : en 2023, nos dépenses, pour l’essentiel contraintes, progressent de 48,5 millions alors que nos recettes n’augmentent que de 10,9 millions, soit un différentiel de 37,5 millions. Pour 2024, les projections nous donnent, à nouveau, une variation négative, cette fois de 14,4 millions », annonce, dès l’ouverture de cette séance, le président du Conseil départemental de l’Aisne, Nicolas Fricoteaux.
Et il a poursuivi en expliquant : « C’est un terrible constat et vous le savez bien, toutes et tous : depuis, notamment, le transfert du RSA, les Départements qui doivent, comme l’Aisne, faire face à une forte sollicitation sociale, subissent cette inadéquation des recettes aux politiques qu’ils doivent mener à la place de l’État. »
Baisse des dépenses de fonctionnement
Pour autant, le Département ne se laissera pas sombrer… Malgré l’inflation et la baisse des moyens, il affirme qu’il fera, en effet, le choix de maintenir un niveau de service de qualité pour tous les Axonais.
Les dépenses de fonctionnement augmenteront même de +3,7 % en 2024 pour financer notamment l’action sociale comprenant les politiques d’autonomie (+2,5 M€), l’enfance et la famille (+ 5,9 M€) et les politiques de l’inclusion, de l’insertion et de l’emploi avec l’accompagnement des bénéficiaires du RSA (+1 M€). Et l’administration départementale explique que « l’équilibre du budget 2024 ne sera possible que grâce à une nouvelle baisse volontariste des dépenses de fonctionnement dans d’autres domaines, d’un report de certains investissements et d’un recours supplémentaire à la dette. »
Les politiques ne seront pas remises en cause
« Ce ne sont certainement pas nos politiques qui doivent être remises en cause, mais bien les moyens pour continuer d’apporter ces moyens de subsistance, ce lien social nécessaire à chacun de nos concitoyens, ce développement et ces services utiles à chaque parcelle de l’Aisne. C’est bien là qu’est notre combat, celui que j’ai toujours mené et que je vais continuer à mener auprès de l’Association des Départements de France, afin que soient mieux considérés et mieux pris en compte les départements en difficulté et auprès de l’État, afin que soient mieux partagées les ressources et surtout, pour qu’enfin, elles soient structurellement adaptées à l’exercice de nos compétences », a dit pour conclure le président Nicolas Fricoteaux.