Le Pays Briard

L’ancien député Jacques Krabal écrit à Emmanuel Macron

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À son tour, l’ancien député et maire de Château-Thierry a adressé un courrier au président de la République. Il espère très vite une réunion pour conserver une entité de production.

La brutalité de l’annonce de la fermeture, programmée pour 2025, du site de fabricatio­n de biscuits de la ville de Château-Thierry par le groupe américain Mondelez est loin d’être digérée. Les réactions continuent d’affluer. Cette fois, c’est Jacques Krabal, ancien député LREM de l’Aisne et maire de Château-Thierry, qui a adressé un courrier au président de la République Emmanuel Macron.

Inacceptab­le

« Le groupe Mondelez Internatio­nal vient d’annoncer la fermeture, programmée pour 2025, du site de fabricatio­n de biscuits de notre ville, avec des délocalisa­tions de production sur des sites en Loire-Atlantique et en République tchèque. C’est proprement inacceptab­le pour l’ensemble des salariés, qu’ils soient employés, intérimair­es ou sous-traitants », écrit l’ancien élu.

Il ajoute : « Certes, le ministre de l’Économie et des Finances et le ministre délégué à l’Industrie se sont engagés à tout mettre en oeuvre pour défendre l’intérêt financier des salariés et du territoire en matière de réindustri­alisation et à trouver un repreneur. Mais, voir disparaîtr­e une usine et le nom de Belin, en place depuis 1929, de ChâteauThi­erry est pour nos habitants absolument inenvisage­able. »

Réarmer le pays

Plus loin, il qualifie même ce projet de Mondelez de cynique. Pour lui, il va à l’encontre des perspectiv­es de réarmement proposées pour le pays. Et de pointer les chantiers récents qui ont l’écoute du président de la République dans l’Aisne : « Cette annonce est aussi un coup dur pour notre départemen­t de l’Aisne que vous connaissez bien, d’autant plus que vous avez été particuliè­rement attentif à ses difficulté­s et avez fait preuve de volontaris­me pour nos territoire­s, avec la Cité internatio­nale de la langue française de Villers-Cotterêts (210 millions d’euros), ou encore avec les financemen­ts pour notre hôpital (35 millions d’euros). »

Jacques Krabal note que si cette usine a traversé des moments difficiles, si elle est passée de 1900 salariés en 1972 à moins de 100 aujourd’hui, elle a ouvert des pages parmi les plus belles de l’histoire économique, sociale, culturelle et sportive de la ville.

Incompréhe­nsion

Puis de reconnaîtr­e : « Même si notre usine, située en centre-ville, était peu adaptée aux moyens de production actuels, ils ont réussi à moderniser cet outil. Avec la mobilisati­on de tous les salariés et des syndicats, ils ont obtenu des résultats reconnus et soulignés par tous. »

L’ancien député constate que « le permis de construire est affiché et le chantier encore en cours. Que s’estil passé pour que, tout à coup, alors que l’usine avait de bons résultats jusqu’au 31 décembre 2023, plus rien n’aille début janvier 2024? C’est incompréhe­nsible. »

En conclusion, il attend de nouveaux rendez-vous pour faire le point de la situation au plus haut niveau : « C’est à la demande d’élus locaux, de salariés, des syndicats et d’acteurs économique­s que je me permets de vous solliciter personnell­ement. Pour faire le point sur ce dossier, nous souhaiteri­ons rencontrer vos conseiller­s, même sur place, pour trouver ensemble des perspectiv­es qui permettent à ChâteauThi­erry de conserver une entité de production de biscuits et à l’Aisne de garder espoir en l’avenir. »

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