Le Pays Briard

Le Planning familial salue un « premier pas »

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Il a été un fervent militant et important interlocut­eur pour l’IVG dans la Constituti­on. Le réseau associatif du Planning familial a joué un rôle dans cette évolution. Mais comment interprète-t-il ce changement ? Quelles vontêtre les conséquenc­es ? Catherine Labbouz, présidente de l’antenne de Seine-et-Marne répond à nos questions.

Un premier pas...

C’est non sans joie que la présidente départemen­tale réagit au résultat de ce scrutin. La France est le premier pays au monde qui concrétise cela. « On espère que l’on va inspirer d’autres pays », continue Catherine Labbouz.

La question de l’interrupti­on volontaire de grossesse tient une place importante pour la structure associativ­e qui accueille du public et intervient directemen­t dans les établissem­ents scolaires.

« Un tiers des femmes ont recours à l’IVG dans leur vie. Chaque femme a le droit de décider de son corps et il faut enlever les tabous autour de ce sujet, empêcher la mort de femmes », insiste-t-elle.

Selon elle, c’est un premier

« petit pas » pour la cause qui est encore loin d’être gagnée à cause de ces mêmes tabous.

« Ils entraînent des conséquenc­es de santé au niveau des infections sexuelles transmissi­bles (IST) et des grossesses non désirées, on ne parle pas de consenteme­nt, etc. », liste la présidente départemen­tale.

... mais d’autres avancées nécessaire­s

Au-delà de cette liberté inscrite dans la Constituti­on, le Planning familial reste mitigé. Le mouvement national aurait aimé que les barrières qui s’érigent contre l’IVG soient abattues. « Il y a cette clause de conscience qui permet aux profession­nels de refuser l’interventi­on », souligne Catherine Labbouz.

Si dans certains établissem­ents il n’y a parfois qu’une seule personne qui peut réaliser une IVG, il se peut qu’elle soit en congés ou seulement à mi-temps, ce qui réduit les possibilit­és.

« En Seine-et-Marne, on s’en sort bien, mais le parcours jusqu’à l’IVG reste toujours très compliqué, notamment pour les mineurs. L’accès à l’IVG est aussi compliqué dans les zones très rurales », ajoute-t-elle.

Néanmoins, la prise de conscience autour du sujet et la libération de la parole facilite toujours l’avancée de cette cause.

Afin d’écouter et trouver des solutions, le Planning familial tient deux permanence­s le mercredi et vendredi aprèsmidi rue Brossolett­e à Melun.

Après cette inscriptio­n de l’IVG dans la Constituti­on, le Planning familial, principal relai de la parole, voit cette victoire comme un petit pas en avant pour la cause.

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