Radiologue depuis 45 ans, René Bokobza dresse le portrait d’un métier qui a beaucoup changé

Radiologue depuis 1977 et habitant de Marne-la-Vallée depuis presque aussi longtemps, le docteur René Bokobza a vu son métier et le territoire changer. Rencontre avec un homme passionné.

trouve que les gens d’EpaMarne (l’aménageur public de Marne-la-Vallée, NDLR) ont fait quelque chose de très bien. Ils ont réussi à faire des axes de communication routiers et de transport en commun très efficaces, et surtout, ce sont des villes vertes avec des zones de verdures obligatoires. Marnela-Vallée, dans son ensemble, est très réussi.

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Ce qu’on peut déplorer aujourd’hui, c’est que l’état d’esprit de mes confrères, du corps médical, n’est plus le même que quand je me suis installé. Le respect du patient n’est plus au centre du dispositif pour beaucoup. Plus aucun médecin ne veut assurer de garde, il n’y a plus d’attachement au patient comme avant. C’est un aspect du métier qui a disparu, comme les relations confraternelles entre médecins. Aujourd’hui, c’est du chacun pour soi.

Ça va de pair avec la civilisation. Les réseaux sociaux ont remplacé les liens affectifs de personne à personne. On est à un moment de mutation. Je suis inquiet du monde extérieur.

Mais, à 77 ans, mon métier est un refuge que j’essaie de pratiquer comme avant. Les patients sont aussi devenus, pour certains, très pénibles. Ceux-là, je suis à leur service, c’est tout. Ils viennent me voir parce qu’ils ont mal, j’essaie de savoir pourquoi ils ont mal et je le leur dis, c’est tout.

Ce qui me guide, c’est le respect du patient. Il doit être au centre du dispositif, ce qui n’est pas toujours le cas partout. Ce que j’ai voulu imprimer comme empreinte, c’est le respect du patient et des confrères. J’ai bâti ma carrière sur ces principes.