Le Pays Briard

Audrey Cayol, joueur de basket fauteuil : « On vise une médaille, c’est l’objectif »

Pour la deuxième fois de sa carrière après les Jeux d’Athènes en 2004, Audrey Cayol va disputer les Jeux paralympiq­ues en basket fauteuil cet été à Paris.

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2 0 ans plus tard, Audrey Cayol et l’Équipe de France de basket fauteuil, sont de retour aux Jeux paralympiq­ues de Paris 2024. Pour le columérien de 43 ans, ce sera ses seconds Jeux après une 1ere participat­ion en 2004 à Athènes.

Il est un passionné inconditio­nnel de son sport, il débute, en valide, à 5 ans. Un malheureux accident, en pratiquant sa discipline, aurait pu le décourager. Il n’en sera rien, en 1998, deux ans après son accident, il rejoint le club de Meaux. II fera un passage en profession­nel en Italie, de 2008 à 2011, puis il reviendra en Seine-et-Marne. Il a un statut semi-profession­nel comme son jeune équipier et est conseiller de vente en téléphonie.

Il revient pour Le Pays Briard sur cette première expérience en 2004 et sur ses attentes pour Paris 2024.

Racontez-nous votre première expérience paralympiq­ue à Athènes en 2004.

C’était une très très forte expérience pour moi. C’était ma première compétitio­n que je faisais avec l’équipe de France.

J’avais commencé les préparatio­ns avec eux en 2003, on avait fait différents stages, et des tournois, et à ma grande surprise, j’avais été sélectionn­é pour les Jeux d’Athènes. L’ambiance était incroyable. Par contre, au niveau sportif, ça ne s’était pas très bien passé, on avait terminé avant dernier.

20 ans plus tard, vous retournez aux Jeux paralympiq­ues en tant que capitaine et leader de cette Équipe de France, qu’est-ce que ça provoque en vous ?

C’est une grande fierté pour moi. Là encore, je ne m’attendais pas du tout a être nommé capitaine. Ce sont mes coéquipier­s qui ont demandé à ce que ce soit moi qui sois le capitaine, une mission que j’ai accepté avec plaisir. Je vais tout faire pour pousser les joueurs à tirer le meilleur d’eux même.

Comment jugez-vous cette Équipe de France ? Quelles sont les forces et faiblesses ?

Notre plus grand force, c’est clairement l’attaque depuis des années et des années. Par contre, ce qui nous fait le plus défaut, c’est le côté défensif. On avait réellement de grosses lacunes, mais on a beaucoup travaillé ces 3/4 dernières années. C’est l’ajout d’un nouveau coach dans le staff, arrivé avec nous l’année dernière, qui est un ancien joueur britanniqu­e et qui est le monsieur défense, qui nous a permis de travailler au maximum cet aspect de notre jeu. Et ça a porté ces fruits, car c’est vraiment ça qui nous a permis d’aller chercher notre qualificat­ion pour les Jeux paralympiq­ues de cette année. Sur tous les matchs du tournoi de qualificat­ion, on a encaissé moins de 60 points par rencontre alors qu’on a joué de grosses nations comme le Canada, les Pays-Bas et l’Iran.

Quel est l’objectif pour Paris 2024 ?

Clairement, face à notre progressio­n ces dernières années, l’objectif c’est la médaille. C’est largement jouable, la plupart des 8 équipes qualifiées ont les as déjà battues, donc il y a vraiment quelque chose à aller chercher devant notre public. Après, et ils seront difficiles à battre, les favoris sont les USA, qui sont champions du monde en titre.

De plus, quoiqu’il arrive, il n’y aura aucun match facile, il n’y a que 8 équipes en lice donc les meilleures nations.

À 43 ans, quelle sera la suite pour vous après Paris ?

Moi, j’ai eu il y a 5 ans une grosse blessure aux épaules ou j’avais eu 3 tendons qui ont lâché. Je m’étais dit, je me soigne, je reviens tout doucement et si j’arrive à récupérer mon niveau, mon objectif principal sera la qualificat­ion pour les Jeux paralympiq­ues. L’objectif est atteint, maintenant je ne me suis pas encore posé de question sur la suite de ma carrière. Évidemment à 43 ans, ça commence à être dur, mais après au handisport, on peut aller plus loin, il n’y a que le haut du corps qui travaille. Récemment, à Antibes, dans l’équipe italienne, il y avait un joueur de 51 ou 52 ans avec un bon niveau encore. Donc pour l’instant, je ne me pose pas la question, on verra d’ici fin août comment ça se passe.

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