Le Pays Briard

Les mille vies de Chantal Allaf, l’écrivaine touche-à-tout

- LECTURE.

Habitante d’Émerainvil­le, Chantal Allaf a publié deux livres, dans lesquels elle confie à la fois une part de sa vie, et s’ouvre à des thèmes qu’elle apprécie. Rencontre.

Il est des envies que l’on tarde à assouvir. Parmi celles-ci, bien souvent, il y a la volonté de prendre la plume et de se lancer dans la rédaction d’un livre. Ce besoin, Chantal Allaf, habitante d’Émerainvil­le, l’a ressenti. Ce qui l’a poussée à rédiger deux ouvrages, qu’elle a publiés.

L’écriture, une vraie passion

On peut presque dire que de l’encre coule dans les veines de Chantal Allaf, tant elle est passionnée par l’écriture. « J’ai toujours eu l’envie d’écrire, mais, dans la vie, il y a eu d’autres choses à accomplir, d’autres exigences », explique Chantal Allaf.

Particuliè­rement attirée par ce qu’elle appelle « l’écriture difficile », comme celle de l’écrivain algérien Yasmina Khadra, connu notamment pour Les hirondelle­s de Kaboul, ou encore celle d’Émile Zola, dont elle admire les descriptio­ns, à l’instar de celles de Germinal, elle écrit énormément de nouvelles. « Pour moi, les nouvelles sont de bonnes incitation­s à la lecture. Elles permettent de faire plusieurs petits récits, dans lesquels on peut développer une multitude de choses, de thèmes importants », estime-t-elle.

À une époque, elle a même écrit des poèmes, et avait même, un temps, un projet d’album illustré avec des peintres de renom en Algérie.

Deux ouvrages

La publicatio­n de son premier livre, L’ivre, est presque due à un coup de tête. « Amazon avait lancé un appel à nouvelles. Quinze minutes avant la clôture de l’appel, j’ai décidé d’envoyer mes textes, non relus. C’est vraiment le premier jet qui a été publié », rapporte-t-elle. Au fil des pages, elle égrène différente­s histoires, écrites à différente­s époques.

Dans sa dernière publicatio­n, Les z’épidermes, parue en janvier 2023, elle change de style. « Je me suis inspirée notamment de mon vécu. C’est un livre plus autobiogra­phique. Avec le temps, j’ai eu besoin de dire certaines choses, de me dévoiler, ce que je ne faisais pas étant plus jeune », confie-t-elle.

Il faut dire qu’elle a traversé de nombreuses épreuves dans sa vie. Le décès de sa mère, alors qu’elle était encore petite, d’un cancer, mais aussi un grave accident alors qu’elle traversait une grande rue à Paris, ou encore son déménageme­nt en Algérie, où elle vivra pendant dix ans, Chantal Allaf a beaucoup à raconter. « En Algérie, j’ai travaillé dans la presse, j’écrivais dans les rubriques culture et société. J’avais pour projet de rester là-bas, mais les événements de 1992 m’ont conduite à revenir en France. J’ai tout laissé là-bas... », se souvient-elle.

Touche à tout, elle coréalise même, avec Mokrane Aït Saada, un film de l’autre côté de la Méditerran­ée. « Histoires du Sebaou traitait de la protohisto­ire en Kabylie. J’avais travaillé avec des archéologu­es pour le faire », rappellet-elle. Autant d’aventures qu’elle développer­a peut-être dans son prochain livre, qu’elle rédige actuelleme­nt, et qu’elle promet davantage autobiogra­phique.

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