NOISIEL Reuno, le chanteur du groupe Madame Robert, présente un nouvel album

Le groupe Madame Robert a sorti, le 12 avril, un tout nouvel album. Son chanteur, Reuno, vivant à Noisiel, nous en dit plus.

«Viens donc chez Madame Robert, laisse ton cafard au paillasson ». Ces mots, ce sont ceux de la chanson Chez Madame Robert, le titre qui ouvre C’est pas Blanche-Neige ni Cendrillon, le tout nouvel album du groupe Madame Robert. Riche de sa bonne humeur et ses airs entraînants, le chanteur Reuno, habitant de Noisiel, compte bien faire danser les foules avec le deuxième opus du groupe. Présentation.

Cinq ans de travail

L’histoire de cet album remonte à environ cinq ans, juste avant la pandémie. Forts d’un premier album, les cinq membres du groupe décident de se lancer dans l’écriture d’un autre opus, mais ils sont contrariés dans leurs plans par le départ du batteur historique, parti dans le sud de la France.

Fabien arrive alors à la batterie, et tout est travaillé en groupe, en boeuf, lors de leurs rencontres. Chacun apporte un peu sa touche. « J’ai eu des fulgurances, des squelettes de morceaux qui me sont venus en tête. Parfois, j’ai des idées de lignes de basse dans la tête, et je les enregistre dans le métro, sur mon portable. Les gens me regardent bizarrement ! », sourit Reuno, le chanteur de Madame Robert.

Au printemps 2023, l’album est enregistré. Treize morceaux sont donc mis en boîte, et neuf sont retenus pour l’album. « On a choisi de ne pas tout mettre, pour garder une belle qualité de son sur le vinyle, et on pense que l’époque des longs albums est terminée », explique-t-il.

Volontairement teinté d’une touche plus soul, l’album reste fidèle à l’essence de Madame Robert. « Le groupe est né du goût de l’ambiance des after de concert de rock, avec de la soul et du rythm&blues. On s’est révélés en faisant des dates, et on s’est dirigés vers la manière dont les choses ont pris vie, poursuit-il. Maintenant, on sait de quoi on est capables, l’album est plus fluide, plus groove, chacun connaissait sa place. »

Dans les textes, plusieurs thèmes se dégagent et abordent la vie quotidienne. C’est le cas dans Presley, où Reuno raconte la tendresse d’un regard anodin, ou évoque, entre les lignes, la personnalité de sa grand-mère, dans Chez Madame Robert.

Des inspirations

« On a eu envie de faire danser les gens, et c’est ce vers quoi on s’est tournés »,

affirme Reuno. Danser, oui, mais pas n’importe comment. Écrivant tous les textes, Reuno s’inspire d’un rien. « Écrire, j’aime de plus en plus. C’est un peu comme partir en voyage. Je m’inspire de tout, que ce soit d’une scène dans la vie courante, d’un film, ou même d’une réflexion que peut faire ma gamine. Après, la question de l’angle fait que l’on peut se projeter un peu plus loin », continue celui qui se décrit comme le « pote chambreur du groupe ».

Sa petite touche ? Écrire des petites contradictions : « Par exemple, dans Irresponsable, je chante qu’il faut avoir le courage d’être lâche ». Un style à la Catherine Ringer, la chanteuse des Rita Mitsouko qu’il aime particulièrement, qui était capable de chanter un texte sur la Déportation sur une mélodie enjouée.

Mais il a d’autres influences, du cinéma belge à Carmen Maria Vega, en passant par Nino Ferrer, « un gars classé comme un fanfaron, mais qui était capable de faire du léger, comme du profond », et qui a, par une de ses chansons, inspiré le nom du groupe. Il y a aussi Alain Bashung, qu’il apprécie beaucoup. Quant au titre, il est inspiré un peu de la période Michel Audiard. « On avait envie d’une phrase, et d’avoir un titre long, comme ceux des films de l’époque », justifie-t-il. Maintenant, le groupe compte bien partager son album sur scène. « Faire des concerts, c’est une concrétisation. Pour moi, la musique, c’est un peu comme la cuisine : ton plat peut être bon, mais il faut le faire goûter et voir la tête des gens », s’amuse-t-il.

L’album est disponible sur la boutique en ligne de Athome, leur maison de disque : urlz.fr/qjfp.