Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
La police se réorganise : « Gagner en efficacité »
« On doit encore apprendre à travailler ensemble, progresser. Mais c’est logique, cette nouvelle organisation n’a qu’un mois et demi d’existence. » Directeur interdépartemental de la police nationale dans le Calvados, le commissaire Guillaume Mauger a conscience qu’une réforme ne s’opère pas sans quelques ajustements. Depuis le 1er janvier, les différents services de la police sont regroupés au sein d’une « gouvernance territoriale et un commandement uniques », dans chaque département.
Trois niveaux de police judiciaire
La principale évolution concerne la police judiciaire, ces policiers en charge des investigations dans les crimes et délits, sous l’autorité du procureur de la République. « On distingue trois niveaux au sein de cette filière, explique le commissaire Mauger. Il y a d’abord les délits courants : vols, cambriolages simples... Puis, la nouvelle division de la criminalité territoriale qui correspond à l’ancienne Sûreté départementale ». Celle-ci enquête sur les affaires de stupéfiants, les vols avec violence...
Le troisième niveau est constitué des policiers de l’ex-PJ. Ce service, spécialisé dans les enquêtes sur les crimes les plus graves comme les homicides dont l’auteur est inconnu ou les trafics organisés, se nomme désormais « division de lutte contre la criminalité organisée et spécialisée » (DCOS). Sa trentaine d’enquêteurs, auparavant installés au commissariat de la rue des Jacobins, à Caen, ont déménagé à l’Hôtel de police. « On gagne en lisibilité et, à terme, en efficacité. On va pouvoir s’entraider plus facilement. » La communication entre les différents services devrait s’en trouver favorisée.