Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Le rallye de la Côte fleurie découvre l’électrique

- • Patrick OGER

Le rallye de la Côte Fleurie a vécu avec la victoire de Mickaël Reydellet, mais pas seulement. Deux voitures électrique­s ont aussi participé, pour la première fois, à l’événement.

L’histoire du rallye de la Côte Fleurie retiendra que Mickaël Reydellet s’est imposé pour la deuxième fois le week-end dernier. Mais, l’épreuve, considérée l’épreuve où il faut briller pour les pilotes du Pays d’Auge et même Normands, a également été marquée par la présence de deux autos électrique­s de course. Deux voitures, la E01 et la E02, qui ont été très attendues

Les deux voitures présentes sur le rallye de la Côte Fleurie avaient une autonomie de 60 kilomètres. Du coup, le rallye a été réduit pour les deux voitures électrique­s des spéciales de Genneville. La recharge est de 45 minutes pour 85% de batterie.

Les deux Opel électrique­s, présentes le week-end dernier sur la Côte Fleurie, avaient une vitesse de pointe de 150 km/h. à chacun de leurs passages dans les spéciales du rallye de la Côte Fleurie... sauf à Genneville pour des raisons techniques

« Une rampe de lancement »

Vendredi, Pierre Gosselin, le secrétaire général de la Fédération Française de Sport Automobile dont le nom circule pour accéder aux plus hautes fonctions de la FFSA afin de succéder à Nicolas Deschaux, a expliqué les contours du projet : « Les deux équipages intègreron­t la FFSA académie. C’est une rampe de lancement pour les jeunes femmes sélectionn­ées. Cela s’inscrit aussi du plan de féminisati­on de notre discipline qui se porte très bien puisque nous avons enregistré une augmentati­on de 7% de nos effectifs au cours du dernier exercice. »

Si le probable futur président de la FFSA était enthousias­te en présentant le projet des deux voitures électrique­s, Pierre Ragues, le président de la ligue de Normandie s’est également réjouit de cette présence sur les routes du rallye de la Côte Fleurie : « Nous sommes très fiers en Normandie de recevoir ces deux Opel électrique­s ».

Toujours au registre de l’engouement général, Christophe Lollier, le DTN, s’est aussi félicité de voir les deux autos électrique­s prendre part au rallye de la Côte Fleurie : « Les organisate­urs ont été super pour que le projet puisse aller au bout ». La FFSA, dans le cadre de son plan de féminisati­on, a donc misé sur deux pilotes et deux copilotes toutes des femmes en leur mettant à dispositio­n des voitures de course électrique­s : « Elles sont issues d’un tri sur dossier puis des entretiens pour connaitre leurs motivation­s » reprend Christophe Lollier : « la saison débutera en mai avec huit épreuves au programme de l’année. »

« On va faire huit rallyes »

Du côté des principale­s concernées, l’histoire est belle pour Emma Chauvin, l’une des deux pilotes : « Mon père a fait un peu de rallye. Moi, j’ai fait du ski jusqu’à 18 ans... et pour mes 20 ans, je voulais faire une épreuve de compétitio­n automobile, c’est comme ça que j’ai découvert la discipline. » Elle sera associée cette saison à Emy Ailloud-Perraud (copilote).

L’autre pilote est une Normande. Alizée Pottier est originaire d’Alençon : « J’ai rencontré Cindy Gudet qui était dans le plan de féminisati­on l’an dernier. Elle m’a expliqué le déroulé et je me suis dit que j’allais envoyer un dossier de candidatur­e et mon dossier a été retenu l’été dernier. Nous commencero­ns le championna­t en mai... la dernière épreuve est prévue en novembre. En attendant, l’objectif sur le rallye de la Côte Fleurie, c’est d’apprendre le rallye, la voiture. Ensuite, quand on sera prête, nous aurons des objectifs de chronos. »

A 23 ans, et après 5 ans d’école de commerce, Alizée se retrouve au coeur de cet énorme projet : « La fédération finance 90% du budget de la saison et on doit apporter 10% soit environ 50.000 euros. On va faire 8 rallyes au cours de la saison... ceux de l’ADAC Opel Electrique rallye cup. Nous ferons trois manches du championna­t de France : les Vosges, Le Montblanc et le Coeur de France. Ils se dérouleron­t en même temps que les manches du championna­t de France ». Et pour la suite, il n’y a pas de limite : « Ce n’était pas dans mes plans de devenir pilote profession­nel, mais avec la FFSA, on verra. Je sais que la FFSA saura m’aider pour toucher le haut niveau. » Elle sera associée cette saison à Lou Murcia (copilote).

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