Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Guillaume Martin Guyonnet lance sa saison : « Le Tour de France sera le vrai temps fort »

- • Romain MICHEL

La saison 2024 est lancée pour Guillaume Martin Guyonnet. Le cycliste ornais, installé à Dives-sur-Mer, sera aligné pour la première fois sur les Strade Bianche samedi.

« Peut-être que j’évacue plus vite la frustratio­n, je passe rapidement à autre chose. Par exemple, comme vendredi 15 février au mont Faron. » Lorsqu’on lui demande le changement principal entre ses débuts dans le peloton profession­nel et aujourd’hui, Guillaume Martin Guyonnet souligne l’expérience acquise et sa capacité à relativise­r.

Une reprise frustrante

Pourtant, la reprise des compétitio­ns a été particuliè­rement frustrante pour le grimpeur ornais. En effet, le leader de la Cofidis a déraillé dans la dernière descente avant l’ascension finale. Le temps de changer de vélo et la course a filé, sans lui.

« Je suis frustré par le déroulé de la course, car je n’ai pas pu me jauger dans le mont Faron. Pourtant, sur le papier, c’est le profil qui me convenait le mieux », souligne le cycliste, habitant de Dives-sur-Mer. « Lors du Tour des Alpes-Maritimes, j’ai vu que j’étais dans le rythme. Après, la victoire s’est jouée au sprint, et non à la jambe. »

Huitième du classement général de l’épreuve provençale, samedi 17 et dimanche 18 février, le coureur a montré une belle condition pour son retour à la compétitio­n. « La préparatio­n s’est bien déroulée. J’ai eu une bonne météo et pas de soucis, contrairem­ent à l’année dernière », explique Guillaume Martin Guyonnet, victime d’un Covid long en 2023.

Le sportif a passé trois semaines en Italie, sur les pentes de l’Etna. Pourquoi cette destinatio­n ? « J’apprécie l’endroit et pour faire de l’altitude en hiver, il n’y a pas 50 solutions, indique l’Ornais. C’est avant tout une préparatio­n à long terme, pas forcément pour les premières épreuves. On vient chercher les effets de l’altitude. Si toutes les grandes équipes ont recours à un stage, ce n’est pas par hasard. »

Le leader de la Cofidis est parti de sa propre initiative, accompagné d’un assistant et d’un équipier sur la fin du séjour. « Honnêtemen­t, cela ne me dérange pas du tout d’être seul. »

À la découverte des Strade Bianche

Le week-end dernier, Guillaume

Martin, touché par le Covid, a été contraint de déclarer forfait pour les Boucles DrômeArdèc­he. Le coureur normand est remis pour ce week-end : samedi, il disputera les Strade Bianche pour la première fois. Une course italienne à travers les chemins de terre qui fait replonger le peloton dans un cyclisme d’antan. « C’est une demande de ma part », précise le cycliste.

« Dans la perspectiv­e du Tour de France (une étape va comporter des chemins en terre), c’est mieux pour moi. Ce sera une découverte. La dernière fois que j’ai roulé en compétitio­n sur des chemins, cela devait être en amateur. Puis, je casse la routine. » Un moyen de se renouveler pour sa neuvième saison profession­nelle.

Déjà tourné vers le Tour de France

Le dixième de la dernière Grande Boucle va avoir un mois de mars chargé avec un enchaîneme­nt Tirreno-Adriatico et Tour de Catalogne. Deux courses par étapes, qui l’amèneront jusqu’aux Ardennaise­s, en passant par Paris-Camembert, sur ses terres normandes. Quel est le temps fort de sa première partie d’année ? « Autant les épreuves d’une semaine que les Ardennaise­s. Je ne vais pas cibler un moment particulie­r, j’espère être en forme à chaque fois. Le vrai moment important de la saison sera le Tour de France », annonce le grimpeur ornais.

Dans sa dernière année de contrat avec Cofidis, Guillaume Martin Guyonnet assure ne pas y penser. « Il y a un investisse­ment total de ma part, on commencera à réfléchir à la question plus tard. » Fort de l’expérience acquise au fil des saisons.

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