Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

La minette de la réserve de l’ancien Leclerc a été retrouvée, visiblemen­t saine et sauve

- • D. R.

La chatte sauvage qui vivait dans la réserve de l’ancien Leclerc avait disparu depuis deux mois. Elle a été retrouvée sur les décombres par les bénévoles de l’École du chat samedi.

« RETROUVÉE ! » : c’est par ce simple et unique mot d’introducti­on que l’École du Chat a annoncé la bonne nouvelle sur sa page Facebook dimanche. La minette qui avait élu domicile dans la réserve de l’ancien hypermarch­é Leclerc, avant qu’il ne brûle dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier, avait disparu de la circulatio­n.

Un employé du magasin l’avait aperçue quelques heures avant l’incendie, et depuis, malgré les appels à témoins sur les réseaux sociaux, la distributi­on de flyers dans les boites aux lettres autour, plus rien. Sans doute avait-elle fui le quartier par peur du tumulte, mais le doute subsistait quant à son possible décès si elle était retrouvée coincée dans la réserve le soir de l’incendie.

Mais ce samedi après-midi, vers 17 h, Cathy et Pascale, deux bénévoles de l’École du chat, l’ont vue dans les décombres de l’hypermarch­é. « On rentrait d’une tournée de nourrissag­e de chats dans les environs, quand on l’a aperçue. On s’est approché pour la prendre en photo, mais elle a déguerpi aussitôt, photo ratée », raconte Cathy, néanmoins soulagée par cette réappariti­on soudaine.

Objectif : lui faire changer de territoire

Pour les deux bénévoles témoins, il n’y a pas de doute, il s’agit bien de la même minette. « On connait les chats qui sont dans ce coin. Ils sont une petite dizaine, et un noir et blanc comme ça il n’y en a qu’un. De plus, Pascale avait fait partie de l’équipe qui l’avait trappée il y a quelques mois pour la faire stériliser, elle l’a tout de suite reconnue ».

Cathy et Pascale ont déposé de la nourriture pour elle, et l’objectif aujourd’hui est de l’amener à s’éloigner du site : « c’est difficile pour un chat sauvage de changer de territoire, mais il faut qu’on l’isole avant les travaux de ramassage des débris du bâtiment ». Pour ce faire, et parce que les chats sont attachés à leur lieu de vie, il est nécessaire de déplacer sa nourriture et lui construire de nouveaux abris, petit à petit, pour l’éloigner du site. Ce à quoi vont s’atteler les bénévoles dans les tout prochains jours ....

L’École du Chat de Honfleur rappelle, par la même occasion, qu’étant sauvage, cette chatte ne peut-être adoptée, à la différence des chatons auxquels elle a donné naissance, au printemps dernier, et qui ont pu être confiés à une associatio­n en vue de trouver des familles d’accueil.

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