Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
Com’9, la boutique de prêt-à-porter solidaire, fait peau neuve
La boutique de l’Association solidarité travail autonomie (Asta) ouverte depuis douze ans vient de rénover sa boutique Com’9, de prêt à porter de seconde main.
Parquet au sol, peinture refaite, vitrine en bois de palette réalisée par l’Établissement et services d’aide par le travail (Esat) d’Ifs, la boutique Com’9 fait peau neuve après douze ans d’ouverture, à Pont-L’Évêque.
Le projet de rénovation a été présenté ce vendredi 1er mars 2024, l’occasion aussi de visiter le centre de tri dont la réorganisation a été optimisée. « On offre de meilleures conditions de travail et un meilleur environnement pour les clients », se félicite Régis Chebout, directeur de l’Association solidarité travail autonomie (Asta).
« Un vrai magasin »
La rénovation a été facilitée par le plan de relance, ce qui a permis de « réaménager les locaux pour faire face à l’augmentation des flux ».
Un « vrai magasin », donc, pour valoriser le réemploi rendu possible grâce à 53 bornes d’apport volontaires qui ont amené près de 350 tonnes de déchets textile en 2023.
Des chiffres « toujours en augmentation », relate Régis Chebout dont l’association s’inscrit dans la « politique de réduction des déchets de la mode en permettant d’y accéder à petits prix ».
Acheter à Com’9, c’est faire un geste pour l’environnement, mais aussi pour la réinsertion par l’emploi de personnes qui en sont éloignées.
Parmi eux, figurent des « jeunes qui ont du mal », des personnes étrangères ou encore « sous main de justice ».
La réorganisation et la mécanisation d’une partie du centre de tri a contribué à doubler le chiffre d’affaires en dix-huit mois. « Les processus ont été aussi améliorés grâce à l’embauche de personnels qualifiés », comme des encadrants techniques.
Un « effet boule de neige »
« On a eu un boule de neige avec un impact positif sur les 55 salariés d’insertion professionnelle qui travaillent dans le textile ou à l’entretien des espaces verts et naturels», analyse le directeur.
In fine, l’association a même « doublé les sorties en emploi durable ». Autrement dit, les personnes qui visaient la réinsertion finissent par trouver des contrats à durée déterminée et indéterminée grâce à l’accompagnement accru de l’association qui ne se limite pas aux chantiers d’insertion professionnelle.
« On tâche de régler tous les freins socio-économiques, psychologiques, le logement, la mobilité, le savoir-être, rapporte Régis Chebout. Ce n’est pas le tout de trouver un emploi, l’enjeu c’est aussi et surtout de le garder. »
Même la période d’essai passée, l’association reste en lien avec le travailleur et l’entreprise. Pour rappel, une deuxième boutique de seconde main avait ouvert ses portes à Dives-sur-Mer, en octobre 2023.