Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
L’atelier d’usinage et de mécanique Prentout prend tout type de commande
À Fiquefleur-Équainville, on trouve une entreprise industrielle, mais familiale, d’une quinzaine de salariés, la Société Prentout. C’est le maire de la commune qui l’a fondée.
Dans une commune d’environ 750 habitants, on ne s’attend pas à trouver une entreprise comptant environ 25 machines industrielles et une quinzaine de salariés. Cette société, d’usinage et de mécanique générale de précision, c’est la Société Prentout, fondée en 1985 par Michel Prentout, maire du village, et aujourd’hui dirigée par son fils Richard Prentout.
« J’ai démarré dans un soussol et petit à petit, l’entreprise s’est développée», raconte le fondateur de l’entreprise familiale. « J’avais décidé d’être à mon compte, de quitter la vie de salarié. Au départ, les entreprises Riou et Le Foll m’ont aidé. » Au démarrage, il reçoit le soutien de son épouse Lucile pour la comptabilité.
À 72 ans, Michel Prentout est aujourd’hui retraité salarié. Le père a cédé la société à Richard Prentout en 2020.
Fabrication de pièces diverses
Ce dernier présente les activités de la société. L’atelier Prentout fabrique des pièces pour différentes industries : « On travaille pour tous types d’entreprises. L’agroalimentaire, la chimie, la pétrochimie, l’aéronautique, le bois, le ferroviaire… » Un exemple : avec une machine de précision, parmi les plus récentes, la société produit des pièces en aluminium haute résistance pour la fabrication de sextants, sur la base d’un plan 3D sur ordinateur. Les sextants, dont le dernier fabricant en France est Eurois, équipent les bateaux de la Marine nationale. Ils permettent de connaître sa position en mer grâce au soleil et aux étoiles. «C’était la première fois qu’on en faisait», indique Richard Prentout.
L’atelier répond « à tout type de demande » de pièces suivant un modèle ou un plan. Il répare et produit des pièces à l’unité, en petite ou en moyenne série. Les matériaux travaillés sont l’acier, l’inox, l’aluminium et «de plus en plus de plastiques ».
Un personnel précieux
Mais si la flotte de machines est primordiale dans ce milieu, les salariés les utilisant le sont tout autant. Contrairement à beaucoup d’entreprises de ce domaine, la petite usine dispose d’une équipe au complet composée « de bons éléments, un personnel sérieux », des hommes aux formations d’usineurs, de tourneur-fraiseur… Trouver ces profils, «c’est très très complexe, même pour des machines traditionnelles. Nous avons cherché pendant deux ans pour notre équipe », indique le gérant.
Autre difficulté, le coût de l’électricité qui « a doublé, donc on a augmenté nos prix ». Mais pas de quoi décourager les clients. «Nos points forts, ce sont la qualité et nos délais. Toutes les pièces sont contrôlées », souligne Richard Prentout. À noter que l’atelier se fait connaître en particulier par « le bouche-à-oreille », signe de la satisfaction apportée depuis près de quarante ans.