Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Bientôt 1 an après son ouverture, quel bilan pour la Filature des possibles?

La Filature des possibles fêtera début mai sa première année d’existence. Même si elle cherche encore un peu son public, le bilan est globalemen­t positif et le tiers-lieu suscite l’intérêt de la Région.

- Quentin DOS SANTOS MELGAR

Situé près de la gare, le bâtiment que l’on appelait la «friche Sanchez» est un lieu chargé d’histoire. Manufactur­e textile pendant le XIXe siècle, elle accueille ensuite l’usine de piles électrique­s Wonder, qui fermera en 1985, un an après son rachat par Bernard Tapie. Ce lieu accueille ensuite l’usine de serrurerie Sanchez, jusqu’en 2004. Il faudra attendre près de deux décennies pour que cette friche revive.

Le « tiers-lieu », un espace à tout faire

Après plus de deux ans de réhabilita­tion, la Filature des possibles est inaugurée le 2 mai 2023. Il s’agit d’un « tiers-lieu », un terme un peu fourre-tout, qui désigne justement le fait que ce lieu « peut faire un peu tout ». Sur un peu plus de 1600 m² s’étalent des salles des réunions, des bureaux individuel­s, des espaces de coworking et de conférence, ainsi qu’un FabLab et un restaurant.

La Mission locale occupe une place importante, « un tiers des locaux », indique David Herbstmeye­r, responsabl­e facilitate­ur de la Filature. À l’occasion d’une visite d’élus ce mardi, la Région Normandie a rappelé qu’elle soutenait la structure dans ses projets. « C’est un tiers-lieu prometteur, très polyvalent », se réjouit David Margueritt­e, vice-président de Région, en charge de l’emploi et de la formation. Le soutien est, entre autres, financier. La Filature est accompagné­e par le dispositif «Deffinov», financé par la Région à hauteur de 182 000 €.

Le but? Mettre en commun les compétence­s du tiers-lieu, des organismes de formation et des entreprise­s. Cela peut prendre la forme d’organisati­on d’ateliers et de conférence­s, notamment. «Il faut réussir à convaincre ceux qui ont un désamour des formations, les faire venir dans ce genre d’endroits agréables, pour se former, ça peut être une bonne idée », appuie le viceprésid­ent.

« Globalemen­t positif »

La Filature va bientôt souffler sa première bougie, l’occasion de faire un bilan de l’année écoulée. Même en l’absence de chiffres sur la fréquentat­ion des lieux, « le bilan est globalemen­t positif», note David Herbstmeye­r.

Les bureaux privatifs ont tous trouvé preneurs, « le FabLab est très prisé et accueille des publics de tout âge», et le tiers-lieu n’est pas avare en organisati­on d’évènements (exposition­s, animations, conférence­s… et même des tournois de jeux vidéos !).

Le coworking cherche encore son public

Seule ombre au tableau, un espace de coworking qui peine encore à se remplir. « Sur l’année, on a dû accueillir 300 personnes différente­s, mais les coworkers que l’on qualifiera­it de réguliers sont assez rares», indique David Herbstmeye­r.

Des espaces coworking qui peuvent être loués pour 15 € la journée. « On essaie de valoriser au mieux les lieux, on a un peu tout essayé, maintenant, il faut laisser faire le bouche-à-oreille », conclut le responsabl­e.

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